Un panorama publié par Greenpeace Europe sur le coût relatif des déplacements en train et en avion en Europe montre que, pour de nombreuses liaisons, le train demeure plus cher que l’avion. L’étude souligne que le constat varie selon les pays et que les trains de nuit, présentés comme une option plus durable, restent souvent plus coûteux que les vols low-cost. Le rapport évoque des facteurs fiscaux et d’infrastructures qui alimentent ces écarts et appelle à des mesures pour rendre le transport ferroviaire plus compétitif. Ce dossier illustre le débat autour du coût du train contre l’avion en Europe et interroge les choix des voyageurs et des décideurs.
En Europe, le train reste majoritairement plus cher que l’avion, selon Greenpeace
Selon Greenpeace Europe, l’écart de coût persiste sur la grande majorité des itinéraires transfrontaliers analysés. Greenpeace cite l’exemple d’un trajet Barcelone–Londres réservé un mois à l’avance, où le coût train était de 389 euros contre 14,99 euros pour l’avion, illustrant des écarts importants lorsque les billets sont réservés à l’avance.

À l’échelle européenne, Greenpeace rappelle que « 95 % de tous les itinéraires étaient plus chers en train au moins six jours sur neuf », et précise que la France figure en tête des pays où les voyages transfrontaliers en train restent les plus onéreux par rapport aux vols, selon le même rapport.
À l’échelle nationale, les liaisons en train restent moins chères que celles en avion pour « 70 % d’entre elles » selon Greenpeace, ce qui montre des variations marquées selon les marchés nationaux. Les trains de nuit, présentés comme la meilleure option pour les trajets longue distance respectueux du climat, restent toutefois « généralement plus chers » que les vols à bas coût.
Greenpeace souhaite que le transport ferroviaire soit « systématiquement moins cher sur tous les itinéraires à travers l’Europe », et dénonce le fait que « les opérateurs ferroviaires sont soumis à des taxes sur l’énergie, à la TVA et à des redevances élevées d’accès aux voies dans de nombreux pays ».
Des chiffres et propositions pour l’Europe et la France
Sur le plan européen, Greenpeace indique que les écarts de prix peuvent être très élevés, et cite l’exemple d’un trajet Barcelone–Londres lorsque les billets sont réservés à l’avance pour illustrer ces écarts. Le train est souvent cité comme option moins accessible financièrement que l’avion.
Greenpeace propose plusieurs solutions pour atténuer cet écart. François Guénard, associé en charge du secteur ferroviaire chez Roland Berger, explique que « Ces redevances, ou péages ferroviaires, sont la principale raison de la différence de prix entre avion et train ». Selon lui, l’infrastructure coûte cher et une partie du financement se fait par ces péages, ce qui contribue aux écarts de coût.
À l’échelle nationale, Greenpeace note que les liaisons en train restent moins chères que celles en avion pour environ 70 % des itinéraires, ce qui montre que les dynamiques de coût varient selon les marchés. En matière d’environnement, le train est l’un des modes de transport les moins émetteurs en CO2 par passager-kilomètre, tandis que l’avion demeure le plus polluant, élément central des debates sur la mobilité durable en Europe.