À Paris, le Premier ministre Sébastien Lecornu a demandé au directeur de la Sécurité sociale d’évaluer l’ensemble des conséquences potentielles d’un retard ou d’un défaut d’adoption du PLFSS pour 2026. Dans un courrier daté du 2 décembre, il lui demande de transmettre à Matignon « l’ensemble » des scénarios des « conséquences » opérationnelles, juridiques ou financières, liées « à un retard ou un défaut d’adoption » du PLFSS pour 2026, comme révélé par BFMTV. Cette démarche intervient alors que l’adoption du texte est en deuxième lecture et que le gouvernement refuse d’employer l’article 49.3. Selon BFMTV, le gouvernement envisageait jusqu’ici un déficit compris entre 29 et 30 milliards d’euros en cas d’absence de budget. Le Premier ministre a aussi demandé de préciser l’ensemble des mesures conservatoires qui seraient éventuellement mobilisables par le gouvernement, à défaut d’un tel texte, afin d’organiser la continuité du remboursement aux professionnels de santé et aux établissements de santé et médico-sociaux des soins qu’ils délivrent, ainsi que la poursuite du versement par les autres caisses de sécurité sociale des prestations en nature ou espèce dues aux assurés.

Enjeux financiers et cadre politique
Dans ce dossier, les autorités cherchent à clarifier les conséquences d’un éventuel retard ou d’un défaut d’adoption du PLFSS 2026, et à mesurer l’impact sur les remboursements, les caisses et les assurés. Le courrier transmis à Matignon insiste sur la nécessité de disposer « l’ensemble » des scénarios des « conséquences » opérationnelles, juridiques ou financières, liées « à un retard ou un défaut d’adoption » du PLFSS pour 2026 pour « transmettre à Matignon ». Le contexte reste celui d’un texte en deuxième lecture, dont l’adoption s’annonce périlleuse et où le recours à l’article 49.3 est écarté par le gouvernement. Le gouvernement évoque encore un déficit potentiel pour 2026, reflétant l’incertitude entourant les recettes et les dépenses, et rappelle la volonté de préserver la continuité des remboursements et des prestations.
Maintien des remboursements et mesures conservatoires
Selon les documents publiés par les médias, Sébastien Lecornu demande aussi de préciser l’ensemble des mesures conservatoires qui seraient mobilisables par le gouvernement, à défaut d’un texte, afin d’organiser la continuité du remboursement, notamment pour les professionnels de santé et les établissements de santé et médico-sociaux des soins qu’ils délivrent, ainsi que la poursuite du versement par les autres caisses de sécurité sociale des prestations en nature ou en espèces dues aux assurés. Cette exigence reflète l’inquiétude sur les effets d’un éventuel vote reporté ou bloqué et sur les garanties de paiement des prestations.

Dans ce contexte, les débats sur le budget s’annoncent difficiles: l’adoption du texte en deuxième lecture est perçue comme un défi, et le Premier ministre a annulé plusieurs rendez‑vous pour y consacrer sa journée, tout en affirmant qu’il refuse d’employer l’article 49.3. « Vous ne souhaitez être responsables de rien », a lancé jeudi devant les députés, selon les retranscriptions des échanges à l’Assemblée. Face à cette situation, Lecornu demande également de préciser comment des mesures conservatoires pourraient permettre de maintenir les remboursements essentiels, et quelles seraient les conséquences opérationnelles et juridiques en cas de retard. Les informations publiées par BFMTV et d’autres médias convergent sur l’objectif: disposer d’un cadre clair pour garantir la continuité des prestations et des remboursements en cas de difficulté budgétaire.