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Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé vouloir mettre fin aux derniers privilèges qui s’appliquent à vie à certains anciens membres du gouvernement, dans un cadre d’économies et de réforme du train de vie de l’État. Dans un entretien à la presse régionale, il a déclaré: « on ne peut pas demander aux Français des efforts si ceux qui sont à la tête de l’État n’en font pas ». Il a ajouté qu’il viserait essentiellement les avantages « à vie » et que le sujet serait traité au plus vite. Le débat s’appuie sur des textes existants et sur une série de chiffres publiés ces dernières années, montrant des coûts variables selon les bénéficiaires et les situations.
Sébastien Lecornu annonce la fin des privilèges à vie
Cette annonce, relayée par des sources régionales et nationales, cible les droits dont bénéficient certains ex‑numéros un et ex‑ministres. Dans son allocution, il a évoqué que l’objectif est de mettre fin à ces privilèges « à vie » pour certains, avec des exceptions potentielles lorsque d’anciens ministres conservent des mandats publics. Des observations et analyses publiques soulignent que le cadre est articulé autour d’un décret datant de 2019, qui prévoit notamment la mise à disposition d’un véhicule avec chauffeur et d’un secrétaire particulier pour une durée maximale de dix ans, jusqu’à l’âge de 67 ans. Pour mémoire, l’indemnité de départ est équivalente au traitement perçu en fonction du poste et est versée pendant trois mois, sous réserve de reprise d’activité rémunérée.

Le cadre prévoit aussi la mise à disposition d’un véhicule et d’un conducteur sans limitation de durée et, pour le secrétariat particulier, une durée maximale de dix ans et une condition d’âge jusqu’à 67 ans. L’application de ces avantages est subordonnée à l’absence d’un mandat public équivalent; François Bayrou et Michel Barnier ne peuvent pas en bénéficier selon les textes. Le dispositif prévoit enfin une protection policière pour certains ex‑ministres, sur décision du ministère de l’Intérieur, sans durée maximale fixée par le décret.
Cadre légal et limites: ce qui change et ce qui reste
Le décret du 20 septembre 2019 fixe le cadre des anciennes prerogatives pour les anciens Premiers ministres: un agent pour le secrétariat particulier et un véhicule avec conducteur, sans limitation de durée, à condition que l’ancien chef de gouvernement n’exerce pas un mandat public équivalent. En pratique, certains ex‑premiers ministres ont pu bénéficier de ces moyens lorsque leur position publique ne fournissait pas de soutien équivalent, mais ce n’est pas le cas pour tous. Le texte précise aussi que les avantages matériels ne sont pas prévus pour tous les ex‑ministres lorsque les textes ne les autorisent pas ou lorsque l’ancien occupant dispose d’avantages similaires ailleurs. D’une manière générale, les réponses ministérielles et les rapports soulignent qu’aucune retraite à vie n’est versée et que l’indemnité de départ est destinée à durer trois mois, avec des montants qui varient selon les textes consultés. « La retraite des ministres est calculée comme pour tout contractuel de l’État : pas de caisse de retraite spécifique », rappelle Prefon.

Budget et portée politique
Sur le plan budgétaire, les chiffres avancés divergent selon les sources et les périodes. Le coût des privilèges matériels des ex‑PM est estimé à environ 1,6 million d’euros par an, et les frais de protection policière porteraient le total à environ 4,5 millions. En 2024, plusieurs évaluations évoquent 1,58 à 1,6 million d’euros pour les privilèges matériels, avec des exemples tels que Dominique de Villepin et Bernard Cazeneuve dépassant les 200 000 euros annuels dans certains bilans. D’autres sources soulignent que la dépense totale varie selon les bénéficiaires et les périodes, ce qui explique les variations d’estimation. Dans ce contexte, une autre estimation évoque que l’indemnité de départ est d’environ 9 940 € pour les ministres et 15 140 € par mois pour le Premier ministre, sur trois mois, et que les droits demeurent soumis à des conditions spécifiques. Une réaction publique notable est celle de l’essayiste Ivan Rioufol, qui a déclaré être « pas contre » la fin des privilèges mais a jugé l’économie potentielle « dérisoire » et estimée à environ 1,5 million d’euros par an, appelant à de vraies économies plus ambitieuses.
Dans l’ensemble, le sujet demeure en discussion et toute réforme éventuelle devra concilier cadre légal, coût pour l’État et attentes du public. L’annonce de Lecornu, qui élargit la réflexion au-delà des seuls anciens Premiers ministres, pourrait influencer le calendrier des éventuelles mesures, tout en nécessitant éventuelle adaptation législative et administrationnelle.