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Le 20 janvier dernier, Donald Trump effectuait son retour à la Maison-Blanche. Ce mardi 29 avril marque donc les 100 premiers jours de son mandat, une période riche en décisions controversées, décrets et revirements. Entre politique commerciale, guerre en Ukraine et bataille culturelle, retour en 10 graphiques clés sur ces débuts mouvementés et leurs impacts économiques et politiques.
Un rythme effréné pour les décrets présidentiels
Donald Trump a signé pas moins de 139 décrets en l’espace de 100 jours, un record historique. Dès son investiture, il a annulé 67 décrets de l’administration Biden. La majorité de ses mesures visent à démanteler des programmes fédéraux, représentant près de la moitié des décrets publiés. Plus d’un quart concernent des actions liées à la bataille culturelle qui divise le pays, tandis qu’environ un cinquième correspondent à des représailles contre certains adversaires politiques.
Une cote d’approbation en déclin
Durant ces trois premiers mois, la popularité de Donald Trump a connu un net recul. Plusieurs sondages récents, notamment celui de Gallup, indiquent que son taux d’approbation est désormais inférieur à celui de Joe Biden, ainsi qu’à ceux obtenus par Barack Obama et George W. Bush à la même période de leur mandat. Malgré tout, ce taux reste légèrement supérieur à celui observé lors des 100 premiers jours de son premier mandat.
Volatilité du S&P 500 liée aux décisions commerciales
Le principal indice boursier américain, le S&P 500, a oscillé fortement ces 100 derniers jours. Ses pics, tant positifs que négatifs, ont été enregistrés début avril, en lien avec l’annonce puis la suspension des droits de douane réciproques par Donald Trump. Les analystes s’interrogent aujourd’hui sur la nature des conséquences à venir pour les marchés financiers.
Dépréciation du dollar face à l’euro
La guerre commerciale menée par le président américain impacte également les devises. Le dollar a perdu 8,3 % de sa valeur face à l’euro en seulement 100 jours. Ce niveau bas n’avait pas été observé depuis février 2022, traduisant une certaine défiance des marchés envers la monnaie américaine.
Mouvements sur les bons du Trésor américain à 10 ans
Les obligations d’État à 10 ans ont connu de fortes fluctuations, particulièrement après l’annonce des droits de douane. Cette instabilité traduit une perte de confiance des investisseurs dans les actifs américains, selon George Saravelos, analyste à la Deutsche Bank. Stephen Innes du cabinet SPI AM souligne que l’ancien réflexe d’acheter du dollar et des obligations en temps de crise n’est plus opérant.
La hausse de l’indice de la peur et le record de l’or
L’indice Vix, souvent qualifié d’« indice de la peur », mesure la volatilité des actions liée à l’instabilité. Face à l’incertitude croissante, investisseurs et particuliers se tournent vers une valeur refuge : l’or, qui a atteint des niveaux record au cours de cette période.
Impact sur le pétrole : chute des prix face aux incertitudes
L’instauration de droits de douane élevés pèse lourdement sur le commerce mondial et les perspectives de croissance économique. Les prévisions pessimistes pour les grandes puissances se traduisent par une demande en pétrole en baisse. Parallèlement, la production des pays de l’OPEP augmente, tandis que Donald Trump encourage le forage domestique avec sa politique « Drill, baby, drill ». Ces facteurs combinés ont provoqué une chute du prix du baril.
Le bitcoin sous pression malgré la réserve stratégique
Pour la première fois depuis l’élection de Donald Trump, le bitcoin est passé sous la barre des 75 000 dollars (environ 70 000 euros) le 7 avril. Bien que Washington ait annoncé la création d’une réserve stratégique alimentée par environ 200 000 bitcoins saisis par la justice américaine, le marché a été déçu par l’absence de politique d’achat public de cryptomonnaies dans l’immédiat.
Effet des droits de douane sur le marché automobile
Après l’annonce des droits de douane qui devaient entrer en vigueur le 9 avril, mais finalement suspendus, les consommateurs américains ont anticipé leurs achats de véhicules. Conséquence : un record de 4,81 véhicules vendus pour 100 000 habitants, un niveau inédit depuis la fin de la pandémie de Covid-19 en mars 2021. Cette hausse fait suite à une baisse de 22 % des ventes entre l’élection de Trump et son investiture.
Chute du cours de l’action Tesla depuis janvier
L’action Tesla a connu un fort recul depuis l’arrivée de Donald Trump au pouvoir. Ce déclin s’explique notamment par la proximité entre Elon Musk et le président, Musk étant un conseiller proche chargé de réduire les dépenses fédérales. Par ailleurs, les ventes de Tesla ont diminué dans plusieurs pays, surtout en Europe de l’Ouest, ce qui a également pesé sur le cours de l’action.