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Les forces américaines ont tué ou capturé environ 25 membres de l’État islamique lors d’une série d’opérations menées en Syrie sur neuf jours, a indiqué le commandement central des États-Unis (CENTCOM). Les actions, conduites à la fin décembre, visent à neutraliser les restes du groupe djihadiste et à empêcher toute résurgence sur le territoire syrien.
Détails des opérations
Selon CENTCOM, onze missions ont été menées entre le 20 et le 29 décembre, au cours desquelles au moins sept combattants de l’EI ont été tués et le reste capturé. Les opérations ont également permis la mise hors d’usage de quatre caches d’armes.
Le commandement militaire américain a précisé que les frappes initiales du 19 décembre avaient touché une soixantaine de cibles, faisant intervenir plus d’une centaine de munitions guidées. Des avions de chasse, des hélicoptères d’attaque et de l’artillerie ont participé à ces frappes, conduites en coordination avec des forces jordaniennes.
CENTCOM n’a pas diffusé l’identité des personnes visées. Le commandant Brad Cooper a affirmé que les États-Unis « ne relâcheront pas leurs efforts » pour traquer les réseaux de l’EI et empêcher leur recomposition.
Contexte opérationnel
La campagne militaire fait suite à l’attaque du 13 décembre au cours de laquelle deux soldats américains et un interprète civil ont été tués par un homme affilié à l’EI. Ces pertes avaient précédé une série de frappes américaines de grande ampleur menées quelques jours plus tard.
Les États-Unis ont maintenu une présence militaire en Syrie depuis 2014 pour combattre l’EI. Le nombre de soldats déployés a fluctué : jusqu’à 2 000 à certaines périodes, et autour de 1 000 actuellement, après des réductions annoncées cette année par l’administration américaine.
Enjeux régionaux et partenaires
Le Pentagone collabore de longue date avec les Forces démocratiques syriennes (FDS), principalement composées de combattants kurdes, dans le nord-est de la Syrie. Depuis la chute du régime précédent, CENTCOM a indiqué travailler également avec les nouvelles autorités syriennes.
Les frappes récentes ont été réalisées en coordination avec la Jordanie, selon les responsables. Dans le même temps, Damas dénonce une multiplication des incursions israéliennes au-delà du plateau du Golan, évoquant checkpoints, raids et enlèvements de citoyens syriens.
Une menace toujours présente
Malgré la perte de ses territoires entre 2014 et 2019, l’EI reste une menace régionale par ses cellules et ses opérateurs résiduels. Les autorités américaines justifient la poursuite des opérations comme nécessaires pour protéger la région et prévenir tout retour en force de l’organisation.
Les récents événements interviennent alors que les États-Unis réajustent leur posture stratégique au Moyen-Orient et annoncent un déplacement de certains efforts vers d’autres régions, tout en maintenant des actions ciblées contre les réseaux terroristes en Syrie.