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Rave party dans l’Aude : excuses et reconnaissance des organisateurs
Les collectifs à l’origine de la fête, nommée From Dusk Till Dawn, affirment dans un communiqué partagé jeudi 4 septembre sur les réseaux sociaux qu’ils regrettent profondément leur choix de lieu et les conséquences. « Nous sommes profondément désolés d’avoir blessé les sentiments des personnes et des communautés touchées par l’incendie. Il n’y a aucune excuse possible : nous avons été inconscients de l’impact que nous pouvions — et que nous avons effectivement — causé », écrivent-ils.
Dans le même texte, les organisateurs reconnaissent une faute de jugement : « une grave erreur en choisissant un lieu récemment brûlé. Car même si nous pensions, à tort, qu’un endroit déjà endommagé causerait moins de préjudice, nous avons provoqué exactement l’inverse ». Ils présentent ces lignes comme une tentative d’apaisement envers les habitants des Corbières affectés par l’incendie.
Bilan de l’incendie et déroulé des événements près de Fontjoncouse
La préfecture de l’Aude estime qu’environ 2 500 fêtards se sont rassemblés sur des terrains agricoles entourés de végétation calcinée. L’incendie qui avait touché le massif des Corbières a parcouru 16 000 hectares entre le 5 et le 10 août, marquant « le plus gros feu répertorié depuis un demi-siècle » sur le pourtour méditerranéen selon les autorités.
Les feux ont détruit une trentaine de maisons, causé des dégâts aux exploitations viticoles locales et entraîné la mort d’une dame âgée. C’est dans ce contexte de paysages encore brûlés que la free party a été installée, provoquant une vive émotion et une colère parmi les habitants des villages environnants, certains ayant tout perdu dans les flammes.
Mardi en fin de journée, les derniers participants ont été évacués sous la surveillance des forces de l’ordre. La zone était interdite d’accès en vertu d’un arrêté préfectoral ; les autorités ont dressé 1 500 contraventions à l’encontre des personnes présentes.
Violences et tensions entre participants et habitants
Les organisateurs reviennent aussi sur les heurts qui ont opposé certains fêtards aux riverains et agriculteurs venus pour tenter de déloger la fête. Dans leur communiqué publié sur X, ils dénoncent « la violence qui s’est produite pendant la fête — avec des agriculteurs venus avec leurs tracteurs, détruisant des voitures, nous lançant des pierres, incendiant des camions ».
Ils affirment que la situation a dégénéré, détaillant que ces affrontements ont fait partie des éléments qui ont marqué le déroulé de la free party. Le communiqué se veut à la fois excuse publique et constat d’un épisode violent ayant opposé plusieurs catégories d’acteurs locaux.
Suite administrative et impact local
L’évacuation encadrée par les forces de l’ordre et les 1 500 contraventions dressées traduisent la réponse administrative à l’installation d’un rassemblement sur un terrain interdit pour risques post-incendie. Les collectifs responsables de la rave party ont, par leur lettre, cherché à reconnaître publiquement l’erreur de localisation et les préjudices causés aux communautés locales.
Les habitants des Corbières restent, selon le récit des organisateurs et des médias, profondément touchés par le cumul des incidents : la destruction liée aux 16 000 hectares brûlés et les violences survenues lors de l’arrivée de la fête. Les organisateurs espèrent que leurs excuses contribueront à un dialogue avec les sinistrés, sans toutefois détailler de mesures réparatrices précises dans le communiqué partagé.