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Alors que la destruction continue de marquer le paysage de Gaza, des scènes poignantes émergent des décombres. Les Palestiniens, revenant vers leurs maisons ravagées, portent une lueur de « victoire » dans leurs yeux, contrastant avec le désespoir des ruines qui les entourent. Cette dichotomie a été observée par Ben Dror Yemini, un écrivain du quotidien israélien Yediot Aharonot, qui s’interroge sur la nature de cette victoire aux yeux des Palestiniens.
La perception de la victoire
Yemini souligne que, pendant que des larmes coulaient en Israël à la vue des otages retrouvés, des chants de victoire retentissaient dans Gaza. Cela soulève des interrogations : quel type de victoire revendiquent les Palestiniens dans un contexte où le monde peine à comprendre la profondeur de leur souffrance ? Selon lui, la notion de sacrifice est un élément central de l’identité palestinienne, source de l’empathie que ce peuple reçoit à l’échelle mondiale.
L’impact de l’histoire sur l’identité
Il note également que les Palestiniens sont peut-être le seul peuple qui a réussi à transformer l’exil en un moteur d’identité nationale. Malgré les tentatives de déplacement qui ont débuté avec la Nakba en 1948, les Palestiniens ont su maintenir leur identité face aux projets sionistes. Yemini rappelle qu’en dépit des déplacements de millions de personnes au XXe siècle, le peuple palestinien s’est opposé à ces tentatives et a refusé les propositions de partage.
Résilience et résistance
Cette résilience se manifeste également dans le cadre de la résistance palestinienne, particulièrement celle de Hamas, qui a lancé une offensive le 7 octobre. Lors d’une récente conférence à Vienne, l’ancienne membre de la Knesset, Haneen Zoabi, a affirmé qu’il est impossible de séparer Hamas du peuple palestinien, le qualifiant de défenseur de sa patrie. Ainsi, même les intellectuels de renom se retrouvent à justifier la narration de Hamas, considérant leur lutte comme celle d’une victime.
Une lutte aux multiples dimensions
Yemini fait également remarquer que la résistance palestinienne n’est pas simplement nationale ou ethnique, mais qu’elle possède également des dimensions religieuses et jihadistes. Il est probable que les combattants de Hamas continueront à gouverner Gaza, représentant une narrative de sacrifice qui inclut le rêve de détruire Israël. Cependant, ce rêve semble difficile à réaliser sans soutien international et médiatique, notamment dans les universités et les rues, où les voix courageuses des Palestiniens peuvent se faire entendre plus fort.
Un soutien global en faveur des Palestiniens
Enfin, il souligne l’importance du « front vert et rouge » qui a pris d’assaut le discours médiatique en faveur des Palestiniens. Des manifestations résonnent dans des villes comme New York, Amsterdam et Toronto, contribuant à renforcer le récit de la victoire palestinienne dans l’opinion publique mondiale.