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Les villes à haute densité augmentent-elles la mortalité ?

by Sara
Les villes à haute densité augmentent-elles la mortalité ?

Les villes à haute densité augmentent-elles la mortalité ?

Une nouvelle étude montre que les villes les plus vertes et les moins densément peuplées ont des taux de mortalité plus faibles, des niveaux de pollution de l’air plus bas, et un impact urbain thermique réduit, contrairement aux villes compactes à forte densité qui affichent des taux de mortalité plus élevés, selon des résultats publiés le 3 juillet dans la revue « The Lancet Planetary Health ».

Les villes compactes ont tendance à être très denses dans les zones piétonnes, modérément denses pour les voies cyclables, et avec peu d'espaces verts naturels. (Pixabay)

Les structures urbaines telles que les bâtiments, les routes et autres infrastructures urbaines absorbent plus de chaleur solaire et la réémettent que les paysages naturels tels que les forêts et les plans d’eau, transformant les zones urbaines en « îlots » avec des températures plus élevées par rapport aux zones rurales environnantes, ce phénomène étant appelé « îlots de chaleur ».

Les composantes urbaines

Les chercheurs de l’Institut de Santé Globale de Barcelone ont étudié 919 villes européennes en les classant en 4 formations urbaines majeures sur le continent : les villes compactes à haute densité, les villes ouvertes de faible hauteur et de densité moyenne, les villes ouvertes de faible densité et les villes vertes de faible densité.

Les villes compactes ou superposées sont associées à une grande densité de population, entraînant une utilisation imbriquée des structures urbaines (maisons, magasins et services) avec l’activité piétonne, cycliste et les usagers des transports en commun.

Les îlots de chaleur urbaine

La chercheuse participante à l’étude explique que parmi les quatre types de villes, les villes compactes à haute densité et les villes ouvertes de densité moyenne ont les flux de trafic les plus élevés, entraînant une exposition accrue à la pollution de l’air et aux îlots de chaleur urbains, enregistrant ainsi les taux de mortalité les plus élevés.

Les villes à faible densité verte ont un impact moins important des îlots de chaleur urbains et de la pollution de l'air, entraînant des taux de mortalité plus faibles. (Pixabay)

En revanche, les villes ouvertes de faible densité verte ont un impact moindre des îlots de chaleur urbains et de la pollution de l’air, entraînant des taux de mortalité plus faibles. Cependant, en tant que zones urbaines éparpillées, elles nécessitent des déplacements plus longs et moins efficaces d’un point de vue énergétique, en faisant le type de ville le plus coûteux en termes d’empreinte carbone individuelle.

Résultats de l’étude et recommandations

L’étude révèle que les petites villes compactes à haute densité ont tendance à être très denses dans les zones piétonnes, modérément denses pour les voies cyclables, et disposent de peu d’espaces verts naturels, un modèle représentant la plus grande population en Europe avec plus de 68 millions d’habitants.

Parmi les exemples de ces types de villes, citons Barcelone en Espagne, Milan en Italie, Paris en France, et Bâle en Suisse. Les villes de ce type se caractérisent par une facilité de déplacement sur de courtes distances, avec souvent un vaste réseau de transports en commun et des infrastructures pour la marche et le vélo, faisant des villes compactes le modèle théorique idéal pour promouvoir des villes plus saines et durables.

En conclusion, les chercheurs estiment que le modèle de la ville compacte pourrait être le modèle optimal pour les villes du futur, en surmontant certains des défis de durabilité, notamment en réduisant la dépendance à l’automobile, en favorisant la marche, l’accès aux services et les interactions sociales, en augmentant les espaces verts.

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