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Les ministres des Affaires étrangères d’Allemagne, de la France et du Royaume‑Uni ont officiellement informé le Conseil de sécurité hier du lancement d’une procédure de 30 jours visant à réactiver les sanctions internationales contre l’Iran au titre de ce qui est communément appelé le « mécanisme de réactivation ». Cette démarche ouvre une fenêtre de trente jours pour tenter une résolution diplomatique, sous peine de voir les sanctions précédemment levées revenir en vigueur.
Activation de la procédure et portée
La notification adressée au Conseil de sécurité marque le début d’un processus qui, s’il n’est pas désamorcé par un accord diplomatique, conduira à la remise en place des mesures punitives levées dans le cadre de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien.
- Durée initiale : 30 jours pour parvenir à un règlement ou à des arrangements diplomatiques.
- Effet potentiel : rétablissement des sanctions onusiennes contre Téhéran et fin formelle de l’accord nucléaire de 2015 si la procédure aboutit.
- Objectif déclaré des États initiateurs : exercer une pression pour relancer des négociations et corriger les écarts constatés dans l’application de l’accord.
Réaction iranienne
La réaction officielle de Téhéran a été immédiate et virulente. Le ministère iranien des Affaires étrangères a qualifié la décision des trois pays de « provocatrice et injustifiée » et a annoncé que des « réponses appropriées » accompagneraient cette escalade.
Sur le plan politique intérieur, le Parlement iranien a engagé l’élaboration d’un projet de loi visant à retirer l’Iran du Traité sur la non‑prolifération nucléaire (TNP), une mesure visant à signaler la gravité de la riposte envisagée par les autorités.
Le vice‑président de la commission chargée du dossier a indiqué que le projet serait soumis au débat public et à un vote dès la session parlementaire suivante, renforçant ainsi la posture de fermeté de l’Iran.
Appels au dialogue et tentatives de désescalade
Au niveau européen et à l’ONU, la tonalité est davantage axée sur la recherche d’une solution diplomatique. La responsable de la politique étrangère de l’Union européenne a qualifié la période de 30 jours d’« opportunité » pour parvenir à un accord par la voie des négociations.
Le porte‑parole du secrétaire général des Nations unies a, de son côté, rappelé que ces prochaines semaines constituent une chance d’éviter un nouvel embrasement et de favoriser une issue pacifique.
Condamnations et réserves de la Russie et de la Chine
La Russie a vivement condamné l’initiative des trois États européens, la jugeant déstabilisatrice et appelant la communauté internationale à la rejeter. Moscou a dénoncé une tentative de manipulation des dispositions de la résolution 2231 du Conseil de sécurité.
La Chine a également mis en garde contre les conséquences d’un rétablissement des sanctions, estimant que cela risquerait de compromettre les voies politiques et diplomatiques pour résoudre la question nucléaire iranienne.
Parallèlement, Pékin et Moscou ont présenté un projet de résolution au Conseil de sécurité exhortant les parties à reprendre immédiatement les négociations.
Réactions des États‑Unis et de l’Allemagne
Washington a salué l’initiative européenne et a réaffirmé sa disponibilité pour des discussions directes avec l’Iran en vue d’une solution pacifique et durable au dossier nucléaire.
De son côté, Berlin a émis un avertissement pratique à ses citoyens, leur demandant d’éviter tout voyage en Iran et recommandant aux ressortissants allemands présents dans le pays de partir, en signalant que l’ambassade n’est en mesure d’offrir qu’une assistance consulaire limitée pour l’instant.