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Liberté d’expression en danger : arrestation de Mahmoud Khalil aux USA

by Sara
États-Unis, Palestine

Liberté d’expression en danger : arrestation de Mahmoud Khalil aux USA

Un article publié par le New York Times met en garde contre l’arrestation du Palestinien Mahmoud Khalil par les autorités américaines, ainsi que l’annulation de son statut de résident permanent et de son visa étudiant en raison de son soutien à la Palestine. Cette situation représente une menace sérieuse pour la liberté d’expression.

Détails de l’arrestation

Khalil a été arrêté par des agents de l’immigration samedi, suite à ses activités pro-Palestine à l’Université de Columbia l’année dernière. Il avait déjà rencontré des difficultés pour finaliser ses démarches de graduation pour le même motif, selon l’article.

Une campagne ciblée

Selon le New York Times, cet arrestation s’inscrit dans le cadre d’une campagne que le président Donald Trump entend mener contre les étudiants universitaires ayant participé à des protestations en soutien à Gaza.

La chroniqueuse Michelle Goldberg compare cette campagne à celle de l’ère du « rouge peur » dans les années 1950, lorsque les craintes de la communisme justifiaient des purges politiques massives.

Un climat de peur

Goldberg souligne que les étudiants pro-Palestiniens sont devenus des cibles de haine dans le pays, tout comme les gauchistes l’étaient durant la période de la peur rouge. Environ 13 millions de détenteurs de cartes vertes aux États-Unis, y compris des étudiants et des professeurs étrangers, ont été avertis de faire attention à ce qu’ils disent.

Trump a déclaré sur sa plateforme « Truth Social » que « le gouvernement est conscient qu’il y a d’autres étudiants à l’Université de Columbia et dans d’autres universités qui ont participé à des activités pro-terroristes, anti-sémites et anti-américaines. L’administration Trump ne tolérera pas cela ».

Mesures répressives

Auparavant, Trump avait promis d’expulser les militants anti-Israël, et son administration a commencé à prendre des mesures strictes contre des universités comme Columbia, annulant jusqu’à 400 millions de dollars de financements fédéraux en raison d’incidents allégués d’antisémitisme.

Le ministre des Affaires étrangères, Marco Rubio, prévoit d’utiliser l’intelligence artificielle pour surveiller les réseaux sociaux des étudiants étrangers à la recherche de ce qu’il qualifie de « sympathisants du terrorisme ».

Inquiétudes juridiques

Il est précisé dans l’article qu’aucune accusation n’a été portée contre Khalil, et que l’un des fondements de son arrestation repose sur un dossier réalisé par l’organisation Canary Mission, un groupe de droite surveillant les activistes anti-sionistes dans les universités américaines, qui contenait des détails sur ses positions en faveur du boycott d’Israël.

Le ministère de la Sécurité intérieure a déclaré que Khalil « s’était engagé dans des activités favorables à Hamas« , une accusation qui soulève des préoccupations juridiques, attirant l’attention d’experts sur la liberté d’expression sous le mandat de Trump.

Réactions et préoccupations

Brian House, avocat à l’Union américaine pour les libertés civiles, a décrit la situation comme l’une des plus grandes menaces au premier amendement de la Constitution depuis des décennies. Il conclut que l’ignorance délibérée de la Constitution par l’administration Trump est un danger qui touche non seulement les étudiants et professeurs étrangers, mais l’ensemble de la société américaine.

Natacha Leonard a dénoncé la mesure prise contre Khalil, affirmant que si Trump pouvait expulser cet activiste étudiant, cela signifierait la fin de la liberté d’expression. Dans un article sur le site américain Intercept, elle a souligné que l’expulsion de personnes en raison de leurs opinions politiques est illégale.

Le Guardian a également exprimé des préoccupations similaires, indiquant que l’arrestation de cet activiste étudiant palestinien soulève des inquiétudes quant à la liberté d’expression aux États-Unis, tandis que l’Union américaine pour les libertés civiles a condamné cette mesure, la qualifiant d’attaque contre la liberté d’expression.

source:https://www.aljazeera.net/politics/2025/3/11/%d9%83%d8%a7%d8%aa%d8%a8%d8%a9-%d8%a3%d9%85%d9%8a%d8%b1%d9%83%d9%8a%d8%a9-%d9%87%d8%b0%d8%a7-%d8%a3%d9%83%d8%a8%d8%b1-%d8%aa%d9%87%d8%af%d9%8a%d8%af-%d9%84%d8%ad%d8%b1%d9%8a%d8%a9

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