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Le déficit commercial des États-Unis vis-à-vis de son partenaire indien atteint 46 milliards d’euros. Malgré l’instauration de droits de douane par Donald Trump, l’Inde envisage de tirer parti de cette situation grâce à un plan stratégique.
Un accord de libre-échange en perspective
Taxée à 26 %, l’Inde n’est pas épargnée par les mesures de Donald Trump, qui a récemment qualifié la nation millénaire de *« l’une des nations les plus protectionnistes au monde »*. Néanmoins, le pays a élaboré un plan visant à établir un accord de libre-échange avec les États-Unis. Selon les derniers rapports, les négociations avancent positivement, avec l’objectif de finaliser un premier accord d’ici l’automne.
Les implications des négociations
Jean-Joseph Boillot, chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), souligne que les deux leaders, Donald Trump et Narendra Modi, partagent des idéologies similaires, telles que le populisme et le protectionnisme. Cela facilite le dialogue entre les deux pays, notamment dans le contexte d’une guerre commerciale avec la Chine.
Réductions tarifaires et promesses d’achats
En attendant la signature de l’accord, l’Inde a déjà commencé à réduire ses droits de douane sur plusieurs produits américains, incluant :
- Motos haut de gamme (Harley Davidson, India, etc.)
- Whisky « bourbon »
- Prises ethernet pour connexion Internet
- Allègements fiscaux sur les voitures électriques, en réponse aux ambitions de Tesla d’étendre ses activités en Inde.
De plus, l’Inde prévoit d’augmenter ses achats de gaz naturel liquéfié américain (GNL), bien que ces promesses restent encore à confirmer. En tout, le pays serait prêt à abaisser ses droits de douane sur 23 milliards d’euros de marchandises américaines par an.
Arguments en faveur d’un accord
Pour convaincre les États-Unis de signer cet accord, Boillot évoque plusieurs arguments :
- La réduction significative des droits de douane sur les automobiles américaines.
- L’achat potentiel de matériel militaire américain, notamment des F35, renforçant ainsi le partenariat militaire entre les deux pays dans la région indo-pacifique.
Cependant, l’expert précise qu’il est peu probable que les États-Unis acceptent de céder sur des produits manufacturés clés, tels que les composants automobiles et le matériel sidérurgique.
Un accord pour améliorer les relations économiques
Jean-Joseph Boillot tempère les attentes en déclarant que l’accord ne sera pas véritablement un accord de « libre-échange », mais plutôt une tentative d’améliorer les relations économiques entre les deux nations. L’élément essentiel sera l’engagement de Narendra Modi à soutenir les efforts américains pour contrer les ambitions croissantes de la Chine.