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L’Italie confrontée à un nouvel échec sur le renvoi des migrants en Albanie

par Sara
Italie, Albanie

L’Italie confrontée à un nouvel échec sur le renvoi des migrants en Albanie

Ce samedi, un navire de la marine italienne a ramené 43 migrants du port de Shënkoll en Albanie vers l’Italie, après qu’une cour d’appel de Rome a refusé d’approuver leur expulsion immédiate. Cette décision marque un nouveau revers pour le gouvernement de la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, qui a tenté de transférer le traitement des demandes d’asile hors des frontières de l’Union européenne.

Une affaire judiciaire complexe

La cour d’appel de Rome a renvoyé vendredi dernier l’affaire à la Cour de justice de l’Union européenne à Luxembourg, ce qui signifie que la détention des migrants en Albanie pourrait devenir un sujet de dispute légale pour plusieurs mois. Les migrants concernés faisaient partie d’un groupe de 49 personnes interceptées lors de leur tentative de traversée de la mer Méditerranée, avant d’être transférées en Albanie mardi dernier.

Quatre des migrants ont été immédiatement renvoyés en Italie en tant que mineurs, tandis que le sort d’un cinquième migrant reste incertain.

Les défis juridiques des renvois

En octobre et novembre 2023, des juges italiens avaient déjà refusé d’approuver les renvois des premiers groupes de migrants vers l’Albanie, en se fondant sur une décision antérieure de la Cour de justice européenne, qui stipule qu’aucun pays ne peut être considéré comme « sûr » tant que certaines de ses régions ne le sont pas.

  • Accords trouvés sous l’administration Meloni avec le Premier ministre albanais Edi Rama pour traiter les demandes d’asile des migrants dans des centres de détention en Albanie.
  • Objectif : accélérer les processus de renvoi pour ceux dont les demandes sont rejetées.

Une stratégie plus large pour l’Italie

Ce plan de transfert des migrants vers l’Albanie s’inscrit dans une stratégie plus vaste adoptée par le gouvernement Meloni, visant à réduire l’immigration illégale. L’Italie a signé un accord de cinq ans pour gérer jusqu’à 3 000 migrants par mois en dehors des frontières de l’Union européenne.

Le renvoi de cette affaire à la Cour de justice de l’Union européenne pourrait suspendre la mise en œuvre de cet accord, alors que la cour examinera la légalité de la détention des migrants hors des territoires de l’Union.

La décision de la Cour européenne est attendue le 25 février, dans un contexte de critiques croissantes de la part des organisations de défense des droits de l’homme, qui considèrent ce plan comme une violation des droits des demandeurs d’asile.

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