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Les abus liés aux baux immobiliers au Pays basque suscitent de vives inquiétudes parmi les locataires. France Télévisions a mené une enquête sur la situation préoccupante des résidents, qui se retrouvent souvent contraints de quitter leur logement pour faire place à des locations estivales plus lucratives.
Une réalité alarmante pour les locataires
Dans cette région prisée, des propriétaires, motivés par des bénéfices financiers, mettent à la porte leurs locataires permanents pour louer leurs biens à des tarifs exorbitants durant l’été. Léa, une locataire de Saint-Jean-de-Luz, a connu cette situation pour la troisième année consécutive, voyant son appartement loué à un prix quatre fois supérieur pendant la saison estivale.
Des difficultés de logement croissantes
Malgré un revenu de 4 000 euros nets par mois, Léa peine à trouver un nouveau logement avec un bail d’une durée de 12 mois. Elle confie : « _On ne va pas rester pendant trois ans, chercher encore et encore. Si fin septembre on n’a rien, on quittera la région. »_ Cette incertitude alimente l’angoisse des locataires qui se voient forcés de quitter leur domicile.
Des baux souvent détournés
Sur les plateformes de location, la majorité des offres proposées sont des baux de courte durée, souvent réservés aux étudiants ou aux salariés en formation. Pourtant, de nombreux propriétaires contournent la législation en proposant ces baux à des travailleurs en CDI. En 2024, 117 baux frauduleux ont été recensés par la préfecture des Pyrénées-Atlantiques, illustrant ainsi l’ampleur du problème.
Une législation insuffisante ?
Les règles entourant les baux étudiants et de mobilité, bien que strictement encadrées, semblent insuffisantes pour protéger les locataires. Les abus persistent, mettant en lumière la nécessité d’une réforme de la législation pour garantir la sécurité des locataires dans une région où la demande de logements est croissante.