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La situation politique en Allemagne est marquée par des tensions croissantes au sein de l’Union et son interaction avec l’AfD. Alors que deux tiers de la population rejettent toute coalition avec l’AfD, les inquiétudes concernant une éventuelle instabilité gouvernementale après les élections s’intensifient.
Le rôle de l’Union et de l’AfD
Depuis une semaine, les discussions au sein de la République se concentrent sur la stratégie de l’Union et de son candidat à la chancellerie, Friedrich Merz. Mercredi dernier, l’Union a présenté un projet de loi au Bundestag visant à limiter l’immigration irrégulière en Allemagne. Ce projet a reçu le soutien de la CDU/CSU et du FDP, et a été adopté grâce aux voix de l’AfD, marquant une première dans l’histoire du Bundestag.
Friedrich Merz avait précédemment proposé que seules les décisions convenues par les trois partis (CDU, SPD et Verts) soient mises à l’ordre du jour afin d’éviter des majorités involontaires avec l’AfD. Cependant, la situation actuelle a ravivé les débats sur l’approche à adopter vis-à-vis de ce parti controversé.
Opinions divergentes sur l’AfD
Selon le dernier *ARD DeutschlandTrend*, la moitié des répondants exprime des réserves quant à la décision de l’Union d’accorder des voix à l’AfD pour faire adopter un projet de loi. 27 % jugent cette approche fondamentalement erronée, tandis que 23 % soutiennent l’initiative de l’Union mais s’opposent à l’implication de l’AfD. En revanche, 43 % estiment que la démarche de l’Union est justifiée, même si elle requiert le soutien de l’AfD.
Réactions selon l’appartenance politique
Les sympathisants de l’Union sont majoritairement favorables à la stratégie de leur président (62 %), mais une part significative (28 %) désapprouve la manière dont les voix de l’AfD ont été utilisées. Du côté de la SPD, la majorité (58 %) critique cette approche, tandis que 31 % soutiennent le contenu du projet tout en désapprouvant la méthode. Les partisans des Verts affichent même une forte opposition, avec 68 % exprimant des critiques.
Coalitions et avenir politique
La discussion sur une possible coalition avec l’AfD suscite un rejet massif. Deux tiers des Allemands estiment qu’une telle collaboration est inacceptable. Dans le détail, 77 % des sympathisants de l’Union s’opposent à une coalition avec l’AfD, alors que ce chiffre monte à 99 % chez les sympathisants des Verts.
En revanche, l’adoption de lois ou de propositions soutenues par l’AfD suscite des opinions plus partagées : 44 % des Allemands jugent cela acceptable, tandis que 49 % sont en désaccord.
La perception de Friedrich Merz
Friedrich Merz a réaffirmé son engagement à ne pas former de coalition avec l’AfD, mais cette promesse est mise à l’épreuve par les événements récents. La confiance des citoyens en sa capacité à tenir cette promesse est partagée : 44 % y croient, tandis que 43 % anticipent une rupture de cet engagement.
Malgré ces tensions, Merz bénéficie d’un léger regain de soutien, avec 33 % des répondants le considérant comme un bon candidat à la chancellerie, une augmentation de 5 points par rapport à décembre.
État des lieux des intentions de vote
Concernant les intentions de vote, l’Union se maintient à 31 %, tandis que l’AfD progresse à 21 %. La SPD reste stable à 15 %, suivie par les Verts à 14 %. La dynamique de vote actuelle montre une légère amélioration pour les deux principaux partis, tandis que le BSW et le FDP sont en dessous du seuil d’entrée.
Société et perceptions des électeurs
Les électeurs manifestent également des inquiétudes grandissantes quant à la stabilité du gouvernement post-électoral. 69 % des répondants craignent de ne pas voir émerger un gouvernement stable après les élections, une inquiétude renforcée par les récents conflits entre partis sur des questions cruciales telles que la politique migratoire.