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Lyes Louffok, candidat du Nouveau Front Populaire (NFP), a réussi son premier test en arrivant en tête du premier tour de la législative partielle dans la première circonscription de l’Isère, ce dimanche 12 janvier. Il se prépare maintenant à affronter Camille Galliard-Minier, candidate macroniste du mouvement Ensemble !, lors du second tour.
Un résultat inattendu
Au départ, les résultats préliminaires plaçaient Camille Galliard-Minier en première position, avec Nathalie Béranger, candidate des Républicains, en seconde position, tandis que Lyes Louffok ne pointait qu’en troisième. Cependant, l’ouverture tardive des bureaux de vote à Grenoble, qui ont fermé à 20 heures au lieu de 18 heures, a permis au NFP d’obtenir des voix décisives.
Finalement, les résultats définitifs ont été annoncés en fin de soirée, révélant que Lyes Louffok avait remporté 28,33 % des suffrages, marquant une percée significative pour le NFP, avec 41 % des électeurs de la métropole de Grenoble ayant choisi ce militant des droits des enfants. En comparaison, Camille Galliard-Minier a obtenu seulement 20 % des voix.
Réactions des leaders politiques
Jean-Luc Mélenchon a salué cette victoire en déclarant : *« Bravo à tous d’avoir voulu donner à cette grande cause un tel porte-voix ! Dimanche prochain, le choix est entre la macronie de la maltraitante sociale des Français et le choix de l’entraide et la protection des plus démunis ! »*
Camille Galliard-Minier, de son côté, a obtenu 26,57 % des voix et a exprimé sa volonté de battre Lyes Louffok lors du second tour. Ancienne suppléante d’Olivier Véran, elle a remporté huit des dix communes de la circonscription lors de ce premier tour.
Gabriel Attal, ancien Premier ministre, a rapidement réagi en appelant à voter contre l’« extrême gauche » et en soulignant l’importance de choisir une députée expérimentée. Olivier Faure, représentant du Parti socialiste, a défendu son camp en déclarant que le débat sur l’extrême gauche doit cesser, affirmant que le choix se situe entre deux visions de l’avenir.
Participation et enjeux
Le taux de participation a fortement chuté par rapport aux précédentes élections, avec seulement 36 % des électeurs s’étant déplacés, contre 75 % en juin. Au final, une marge de 500 voix sépare Lyes Louffok et Camille Galliard-Minier. Nathalie Béranger, candidate des Républicains, arrive en troisième position avec 16,77 % des voix, et ne participera pas au second tour prévu le dimanche 19 janvier.
Bien que cette élection partielle ne modifie pas l’équilibre des forces à l’Assemblée nationale, elle revêt une importance cruciale pour la coalition de gauche, qui cherche à conserver un siège récemment gagné par une faible marge.
Enfin, la nomination de Lyes Louffok a engendré des tensions au sein du NFP, qui est une coalition fragile. La récente démission d’Hugo Prevost, ancien député LFI accusé de violences sexuelles, a également poussé à la tenue de cette élection partielle, ajoutant une couche de complexité à la situation politique actuelle.