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La pétition s’opposant à la loi sur l’agriculture, connue sous le nom de « loi Duplomb », a récemment atteint un seuil historique en recueillant plus d’un million de signatures. Cette mobilisation spectaculaire a été saluée par des professeurs de droit, qui soulignent que le président de la République, Emmanuel Macron, dispose d’options légales pour réexaminer le texte au Parlement.
Une mobilisation sans précédent
La loi Duplomb, qui vise à alléger les contraintes pour les agriculteurs, a suscité une vive opposition. C’est la première fois qu’une pétition en France dépasse les 500 000 signatures, ce qui pourrait conduire à la tenue d’un débat public à l’Assemblée nationale. La présidente de l’Assemblée a exprimé son soutien à cette initiative.
Le succès de cette pétition, dépassant le million de signatures le 20 juillet, témoigne d’une mobilisation citoyenne qui ne peut être ignorée.
Le processus législatif en cours
Adoptée le 8 juillet, la loi Duplomb est actuellement examinée par le Conseil constitutionnel, qui a un mois pour rendre sa décision. Bien que la pétition n’ait pas d’impact direct sur le processus constitutionnel, elle soulève des questions sur la légitimité de la loi.
Il est important de noter que la pétition ne peut pas abroger la loi. Pour cela, un parlementaire ou le Premier ministre devrait proposer une nouvelle loi en ce sens. Toutefois, des options subsistent pour éviter la promulgation de cette loi.
Droit de veto suspensif
En vertu de l’article 10, alinéa 2 de la Constitution, une fois que le Conseil constitutionnel aura validé le texte, la loi sera soumise au président pour promulgation. Emmanuel Macron a un délai de quinze jours pour agir. Il peut demander une nouvelle délibération au Parlement, une démarche qui doit être validée par le Premier ministre.
Bien que rare, cette prérogative, exercée seulement trois fois depuis le début de la Ve République, permet au président de renvoyer la loi au Parlement pour un nouvel examen. Cette demande peut également porter uniquement sur une partie de la loi.