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Le trio Macron, Merz et Tusk a affiché à Chisinau un soutien déterminé à la Moldavie dans son chemin vers l’Union européenne, à la veille des élections législatives et dans un contexte de tensions avec Moscou. La visite, associant Maia Sandu et les dirigeants européens, vise à affirmer une solidarité européenne face aux pressions extérieures et à rappeler l’engagement de l’UE dans le processus d’adhésion. Des analystes estiment qu’il s’agit d’un signal politique fort pour la Moldavie et ses partenaires européens.
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À Chisinau, un signal fort en faveur de l’adhésion européenne
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« La porte de l’Union européenne est ouverte » à la Moldavie, a lancé le chancelier allemand aux côtés du président français et de Maia Sandu, la présidente moldave. Emmanuel Macron a ensuite affirmé que « La France va apporter un soutien déterminé à la Moldavie au cours des prochaines étapes de son parcours vers l’adhésion » à l’Union européenne. Maia Sandu, réélue en 2024, a salué la présence du trio et a rappelé que « Cette visite est vraiment un signal fort du soutien à la Moldavie et elle adresse un message symbolique à la Russie, à savoir que les principaux pays européens se préoccupent de ce qui se passe ici ».
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Contexte et enjeux autour des ingérences russes
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Maia Sandu, réélue en novembre 2024, a accusé fin juillet la Russie de mener une opération complexe et coordonnée d’ingérence « sans précédent » pour « contrôler » son pays, frontalier de l’UE, « dès l’automne », en recourant à des mécanismes d’achat de votes et de financements avec des « cryptomonnaies », « 100 millions d’euros » étant prévus à cet effet, a-t-elle alors dénoncé, pointant également du doigt la responsabilité de la plateforme Telegram. La France met en avant sa coopération renforcée, notamment pour lutter contre les ingérences numériques via l’agence Viginium. Sur le plan géopolitique, ce déplacement s’inscrit dans un contexte où la diplomatie tâtonne sur le dossier ukrainien et où le sujet sera évoqué en marge des séquences officielles à Chisinau.
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Selon l’analyste Valeriu Pasha, du cercle de réflexion Watchdog, « Cette visite est vraiment un signal fort du soutien à la Moldavie et elle adresse un message symbolique à la Russie, à savoir que les principaux pays européens se préoccupent de ce qui se passe ici ».
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Un engagement européen et ses limites
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Si les dirigeants européens affirment vouloir se concentrer sur l’appui à la Moldavie, l’événement s’inscrit dans un contexte plus large de coordination sur le dossier ukrainien et des enjeux de sécurité dans la région. Maia Sandu a répété qu’« il n’y a pas d’alternative à l’Europe » pour son pays, insistant sur la nécessité d’un chemin d’adhésion clair malgré les incertitudes liées à l’ingérence russe et à la situation économique. Pour les analystes, ce type de visite vise à consolider le soutien politique et à rappeler que l’UE demeure investie dans l’élargissement, même en période électorale et face à des pressions externes.