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Lors du sommet des Vingt-Sept qui s’est tenu à Bruxelles, Emmanuel Macron a exprimé son scepticisme concernant les propositions italiennes d’externalisation des demandes d’asile dans des pays tiers. Cette réunion s’est concentrée sur la nécessité d’accélérer les mesures communes pour lutter contre l’immigration illégale en Europe.
Mesures communes pour lutter contre l’immigration illégale
Les chefs d’État et de gouvernement des 27 pays européens ont convenu de renforcer leur coopération pour faire face à l’immigration illégale. Ils ont demandé à la Commission européenne d’intensifier ses efforts pour mettre en œuvre le Pacte asile et migrations, adopté au printemps et qui ne devrait entrer en vigueur qu’en 2026. Ils ont également évoqué la relance d’une directive sur les retours, un projet de loi concernant le raccompagnement des personnes dont la demande d’asile a été refusée, qui est en attente depuis 2018 en raison de l’opposition du Parlement européen.
Des solutions innovantes évoquées
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a promis qu’une nouvelle loi sur les raccompagnements d’immigrés illégaux serait bientôt proposée. Elle a mis en lumière le fait que seulement 20% des décisions d’expulsion étaient réellement mises en œuvre dans l’Union européenne. Avant le sommet, elle avait participé à une réunion avec la Première ministre italienne Giorgia Meloni et d’autres dirigeants européens pour discuter de ce qu’ils appellent des « solutions innovantes » pour gérer l’immigration, notamment des partenariats avec des pays tiers.
Les réserves de Macron
Emmanuel Macron a clairement marqué ses distances avec les propositions d’externalisation. Il a déclaré : « Qu’on ait des discussions avec des pays tiers qui accepteraient de garder les gens qu’on ne veut pas accepter, je suis plus sceptique. Pour moi, les règles sont claires. » Cette position rejoint celle du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, qui a exprimé son désaccord avec ces formulations, les jugeant inefficaces.
Une politique migratoire définie
Macron a également souligné qu’il n’était pas en contradiction avec les propositions de son ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Il a affirmé que la lutte contre l’immigration clandestine et irrégulière était nécessaire. Le président souhaite une application rapide du Pacte asile et migrations, tout en respectant les valeurs françaises et européennes. Il a ajouté qu’il était important de dissuader les mouvements clandestins et d’accueillir ceux qui en ont réellement besoin.
Statistiques sur la pression migratoire
Emmanuel Macron a insisté sur la nécessité d’une réponse unie face à la « pression migratoire actuelle ». Il a également signalé une diminution des franchissements illégaux des frontières, avec une baisse de 42% sur les neuf premiers mois de l’année selon Frontex.