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Maia Sandu a été réélue à la présidence de la Moldavie avec 54,6% des voix, surpassant son rival Alexandr Stoianoglo, ancien procureur général, qui a obtenu 45,4%. Cette victoire, attendue avec prudence, souligne le soutien massif de la diaspora moldave.
Un soutien massif de la diaspora
Plus de 320 000 votes ont été exprimés par les Moldaves de l’étranger, contre environ 250 000 lors du premier tour, ce qui a contribué à un taux de participation dépassant 54%. Sandu a exprimé sa gratitude envers ses compatriotes, déclarant : « Aujourd’hui, chers Moldaves, vous avez donné une leçon de démocratie. Dans notre choix pour un avenir digne, personne n’a perdu. »
Des élections sous tension
Le scrutin a été perçu comme un véritable référendum entre l’Ukraine et la Russie, particulièrement dans le contexte de la récente défaite des partis pro-européens en Géorgie. Octavian Ticu, ex-boxeur et député, a souligné que même si le rôle de la présidence est limité, il pourrait influencer les élections parlementaires de 2025, essentielles pour les négociations d’adhésion à l’UE.
Interférences russes et tensions internes
Les élections ont également été marquées par des allégations d’interférences russes. Stanislav Secrieru, conseiller présidentiel pour la sécurité, a évoqué des cyberattaques visant à perturber les communications entre les bureaux de vote et la capitale, Chișinău. De fausses alertes à la bombe et des menaces anonymes ont aussi été signalées, ciblant spécifiquement les votants.
Polarisation de la société moldave
La Moldavie demeure un pays profondément divisé : d’un côté, Chișinău et sa diaspora, favorables à l’intégration européenne, face à des zones rurales et des régions comme la Transnistrie et la Gagauzie, qui penchent vers Moscou. Cette fracture est exacerbée par une crise économique persistante. Ticu a noté une baisse du soutien à l’UE, liée à des échecs du gouvernement pro-européen en matière de lutte contre la pauvreté et de réformes judiciaires.
Promesse de rassemblement
Malgré les défis, Maia Sandu s’engage à être la présidente de tous les Moldaves durant son nouveau mandat de quatre ans. Elle a déclaré : « Les voleurs veulent acheter nos voix et notre pays, mais la force du peuple est infiniment supérieure. »