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Maire de Martigues mis en examen pour favoritisme et corruption

by Sara
Maire de Martigues mis en examen pour favoritisme et corruption
France

Le maire PCF de Martigues, Gaby Charroux, a été mis en examen pour favoritisme le 29 avril, selon une confirmation du parquet de Marseille. Cette affaire, qui remonte à 2021, implique des accusations de corruption au sein de la Semivim, la société d’économie mixte immobilière de la ville, dont Charroux est le président. Des chefs d’entreprise sont soupçonnés d’avoir rémunéré des membres de la Semivim en échange de l’attribution de marchés publics.

Rémunérations contre marchés publics

Les éléments de cette affaire ont été découverts presque par hasard lors de l’interception d’un chargement de cocaïne à Marseille, dissimulé dans un conteneur de bananes. En suivant les balises GPS cachées dans cette cargaison, les enquêteurs ont abouti à une villa près de Martigues, où réside un chef d’entreprise local, suspecté de corruption. Au cours des interrogatoires, un associé, Adel Baha, a nié toute implication dans le trafic de drogue, mais a révélé un système de corruption à la Semivim. Une information judiciaire a été ouverte en octobre 2021.

Adel Baha et sa compagne, l’ex-directrice du patrimoine de la Semivim, Patricia Baptiste, sont soupçonnés d’avoir reçu des paiements sous diverses formes, y compris des sommes atteignant plusieurs centaines de milliers d’euros, des voyages à l’étranger, et des matériaux de construction. L’ex-directrice de la Semivim et deux autres élus sont également poursuivis, mais uniquement pour favoritisme.

Développements judiciaires

Le parquet de Marseille n’a pas précisé le nombre total de personnes mises en examen dans cette affaire. Cependant, début 2024, 11 personnes avaient déjà été inculpées. La municipalité a décidé de se constituer partie civile, demandant un procès pénal contre les entreprises impliquées.

En fin 2023, trois filiales du groupe Omnium Développement, spécialisé dans la rénovation de bâtiments, ont signé des conventions judiciaires d’intérêt public et accepté de payer une amende totale de 1,7 million d’euros pour clore les poursuites pénales. Ces entreprises doivent également verser 125 000 euros à la Semivim et 125 000 euros à la commune de Martigues en guise d’indemnisation.

Réactions et présomptions d’innocence

Contactée par l’AFP, la mairie de Martigues n’a pas commenté l’affaire. Dans un communiqué, la section locale du Parti communiste a précisé que la mise en examen pour favoritisme ne signifie pas qu’il existe des soupçons de corruption ou d’enrichissement personnel. Gaby Charroux, a défendu son intégrité, affirmant qu’« il n’a pas manqué un seul euro dans les caisses de la Semivim » et qu’il démontrera prochainement son innocence.

Cette mise en examen a suscité des réactions au sein de l’opposition municipale, notamment à moins d’un an des élections. Un conseiller Modem a déclaré, « À force de trôner trop longtemps, même les statues finissent par se fissurer ».

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