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Plus de deux cents groupes provenant de toutes les régions d’Italie se sont rassemblés aujourd’hui à Rome pour manifester contre le DDL Sécurité. Le cortège a débuté à 14 heures depuis le Piazzale del Verano, attirant environ 25 000 participants, selon les estimations des organisateurs, qui évaluent ce chiffre à près de 50 000. La marche est prévue pour se rendre à la Piazza del Popolo.
Un appel à la défense des droits fondamentaux
« Le DDL Sécurité constitue une attaque sans précédent contre les droits fondamentaux et la démocratie », a déclaré la Rete No ddl Sicurezza. Selon eux, ce texte criminalise le dissentiment, réprime le conflit social et cible les travailleurs, étudiants, migrants ainsi que ceux qui luttent pour la justice sociale et environnementale. « Nous sommes des femmes, des hommes, des identités non binaires, des travailleurs, des étudiants et des activistes. Nous défendons la démocratie contre ceux qui veulent transformer l’Italie en un pays autoritaire », ont affirmé les organisateurs de la manifestation. « Il n’y a pas de sécurité dans ce projet de loi, seulement la peur du dissentiment et des places publiques, » ont-ils ajouté.
Des mouvements pour le droit au logement
Les mouvements pour le droit au logement ont quitté le cortège principal pour se diriger vers la Piazza Indipendenza où ils ont prévu de tenir un rassemblement, déjà convenu avec la police. Par ailleurs, un appel a été lancé depuis le camion qui dirige le cortège à l’attention des habitants de Calenzano, leur indiquant qu’avec le DDL Sécurité, ils risquent d’être criminalisés s’ils protestent contre le dépôt d’Eni.
Critiques des mesures du DDL Sécurité
Angelo Bonelli, co-porteur d’Europe Verte et député, a déclaré que « le DDL Sécurité ne traite absolument pas de la sécurité des citoyens. Il transforme en narcotrafiquants 3 000 entreprises cultivant du cannabis, entraînant le licenciement d’environ 15 000 travailleurs ». Il a ajouté que « si ces travailleurs décident de manifester, le gouvernement de droite applique une mesure prévoyant jusqu’à 7 ans de prison. Ce dispositif est tout simplement cynique et féroce ».
Actions d’Amnesty International
Un flash mob d’Amnesty International a interrompu le cortège pendant quelques minutes en bloquant la route près de la Piazza Galeno. Cette action visait à protester contre la criminalisation du blocage de la route contenue dans le DDL Sécurité. Les participants portaient des pancartes jaunes indiquant : « Sécurité ? Non aux menaces contre la liberté d’expression ».
La présence d’artistes au cortège
Des personnalités du monde artistique, dont les acteurs Valerio Mastandrea, Elio Germano et Michele Riondino, ont également pris part à la manifestation. Riondino a déclaré : « Aujourd’hui, il est crucial d’être ici et non ailleurs car avec ce DDL, ils veulent criminaliser la pensée critique ».
Messages politiques forts
Un représentant du groupe « Libres de lutter » a adressé un message à Giorgia Meloni : « Cette place se tourne vers vous pour dire une chose simple : nous venons vous chercher. Ce DDL ne passera pas et, quand nous l’aurons vaincu, nous prendrons également ce gouvernement ». Ils ont exprimé leur détermination à ne pas laisser l’Italie devenir une nouvelle Hongrie, promettant une résistance démocratique prolongée.
Un large soutien contre le DDL
Nicola Fratoianni, député d’Avs, a souligné que « des milliers de personnes sont présentes aujourd’hui contre un DDL de la peur, contre une droite qui vise à effacer les droits et le droit au dissentiment ». Les organisateurs du cortège ont également critiqué les propos de Delmastro, en affirmant : « Nous voulons chasser ceux qui occupent abusivement le Parlement ».
Mobilisation étudiante
À la Sapienza, des étudiants ont occupé la faculté de lettres en signe de protestation contre le DDL Sécurité. Ils ont indiqué sur les réseaux sociaux qu’ils construisent une opposition étudiante et juvénile face à ce projet de loi liberticide. « Nous nous opposons à votre répression, nous voulons un modèle de formation financé, accessible et gratuit », ont-ils affirmé.