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Ce samedi, plus de 100 manifestations contre le racisme se tiennent à travers la France, mobilisant entre 50 000 et 60 000 participants, dont 10 000 à 20 000 dans la capitale. Les autorités craignent des « dégradations » et des « affrontements » avec la police.
Des mobilisations à l’échelle nationale
Les rassemblements, organisés dans tout le pays, font suite à la journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, célébrée le 21 mars. Les cortèges commenceront à Rennes et Toulouse en fin de matinée, suivis par Paris, Bordeaux, Marseille, Nantes et Montpellier dans l’après-midi. La Ligue des droits de l’Homme a mis en avant dans un communiqué l’« augmentation alarmante » des « actes racistes », affirmant que « la situation est grave ».
Appels à la mobilisation
Dominique Sopo, président de SOS Racisme, a déclaré ce matin sur RMC : « Nous constatons qu’il y a encore beaucoup de chemin à faire, c’est pour ça qu’il faut être nombreux. Ce sont des combats longs, mais il faut les mener, car c’est en les menant qu’on les remporte. »
Une polémique qui ternit l’événement
Des centaines de syndicats et d’associations locales et nationales sont impliqués dans ces manifestations, comme chaque année. Cependant, cette édition est marquée par la controverse autour de La France Insoumise (LFI), qui a élargi son mot d’ordre pour inclure une critique du gouvernement et de l’extrême droite. Un visuel controversé représentant Cyril Hanouna a été retiré après avoir été jugé offensant et assimilé à des affiches antisémites des années 1930.
Des voix critiques au sein de la gauche
Des figures du Parti Socialiste, comme Olivier Faure, ont déploré le gâchis causé par cette affiche, qualifiant la situation d’« indigne d’un grand mouvement de gauche ». Les syndicats, notamment la CGT, ont également exprimé leur désaccord, avec Sophie Binet dénonçant des « affiches très choquantes avec en plus une dimension antisémite qui n’est pas acceptable ».
Dans ce contexte, chacun des groupes défilera séparément. LFI sera souvent en queue de cortège, tandis que d’autres organisations se placeront à l’avant.
Attentes et préoccupations des autorités
Les autorités s’attendent à des rassemblements pacifiques, mais la menace de violences reste présente. Une source policière a mentionné la possibilité de la présence d’éléments radicaux, ce qui a suscité des craintes de dégradations et de confrontations avec les forces de l’ordre.