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Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées à Istanbul mardi 19 mars au soir pour protester contre l’arrestation plus tôt dans la journée du maire de la ville, Ekrem Imamoglu, principal rival du président turc, Recep Tayyip Erdogan, et candidat potentiel à la présidentielle.
Un rassemblement massif malgré les obstacles
La foule a envahi la ville, faisant fi des barrages de police et de l’interdiction de manifester de quatre jours imposée après l’arrestation d’Imamoglu. Des images diffusées par divers médias témoignent de la mobilisation des manifestants.
Démonstration de colère sociale
Les autorités ont tenté de restreindre l’accès à Internet pour bloquer les réseaux sociaux tels que X, YouTube, Instagram, Facebook, TikTok, Telegram, Signal et WhatsApp afin d’éviter ces rassemblements, mais ces efforts ont échoué. Selon la BBC, il s’agit d’une démonstration de colère sociale comme la Turquie n’en a plus vu depuis des années.
Contexte de l’arrestation d’Imamoglu
Poursuivi pour corruption et pour des liens supposés avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré comme un groupe terroriste par Ankara, Ekrem Imamoglu avait publié une vidéo juste avant son arrestation. Dans celle-ci, il avertissait ses partisans de la présence de voitures de police devant sa résidence et accusait les autorités d’utiliser la police à des fins politiques.
La veille de son arrestation, l’université d’Istanbul avait annulé son diplôme, ce qui pourrait lui barrer la route à l’élection, dans un pays où la Constitution exige des candidats à la présidence qu’ils soient diplômés.
Arrestations supplémentaires
Ekrem Imamoglu n’est pas le seul dissident à avoir été arrêté ; le ministre de la Justice turc, Yilmaz Tunc, a annoncé que 106 personnes avaient été incarcérées, parmi lesquelles le journaliste Ismail Saymaz. Selon des sources, Saymaz est poursuivi pour sa participation supposée aux manifestations de masse de 2013 contre le gouvernement d’Erdogan.