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Manifestations pacifiques en Nouvelle-Calédonie pour le 24 septembre

by Chia
France, Nouvelle-Calédonie

Des manifestations commémoratives en Nouvelle-Calédonie

Le 24 septembre 2024, la Nouvelle-Calédonie a célébré la fête de la citoyenneté tout en se remémorant le début de la colonisation de l’archipel qui remonte à 171 ans. Ce jour est perçu par de nombreux Kanak comme un « jour de deuil », une occasion marquée par des manifestations pacifiques malgré les interdictions imposées par le haut-commissariat.

Les manifestations et l’interdiction

Des dizaines de militants indépendantistes ont bravé l’interdiction de manifester, s’organisant en petits groupes pour commémorer cette date significative. Ils portaient des drapeaux et se sont rassemblés sans incidents notables, même si 6 000 gendarmes, policiers et militaires étaient déployés pour prévenir tout débordement. Les forces de l’ordre n’ont pas intervenu de manière proactive, se contentant de confisquer des objets potentiellement dangereux, comme des pierres, devant une grande surface de Nouméa.

Un rassemblement calme à Saint-Louis

À Saint-Louis, un lieu emblématique des indépendants, où deux hommes avaient été tués lors d’une opération policière quelques jours auparavant, le rassemblement s’est déroulé dans une atmosphère paisible. Ephraïm Chamoinri, enseignant originaire des îles Bélep, a pris la parole pour dénoncer les inégalités persistantes qui, selon lui, sont le résultat direct de la colonisation. Il a souligné que le chômage, l’échec scolaire et même la population carcérale sont majoritairement composés de Kanak et d’Océaniens, interprétant cela comme une forme de racisme systémique.

Les tensions autour des célébrations

Ysmaël Pidjot, militant présent lors des manifestations, a exprimé son indignation face à la manière dont les Kanak sont parfois décrits comme des « délinquants » et a critiqué l’interdiction qui pèse sur leurs célébrations. Pour lui, il est inconcevable que le 14 juillet soit célébré alors que leur propre journée de commémoration soit considérée comme une provocation.

L’hymne national en l’honneur du rattachement à la France

En réponse à ces manifestations, les non-indépendantistes ont également organisé des rassemblements. À midi sur Radio Rythme Bleu, les Néo-Calédoniens ont été invités à chanter l’hymne national pour célébrer le rattachement de la Nouvelle-Calédonie à la France en 1853. Willy Gatuhau, ex-maire de Païta, a dirigé cette initiative, visant à renforcer le sentiment d’appartenance à la France, bien que ce terme de « rattachement » soit critiqué par ceux qui soulignent le caractère colonial de cette histoire.

Ce jour de commémoration, mêlant mémoire et revendications, met en lumière les tensions qui persistent au sein de la société néo-calédonienne entre les partisans de l’indépendance et ceux qui souhaitent conserver des liens forts avec la France.

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