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Le réalisateur italien Marco Bellocchio a partagé une confession poignante sur l’amour et la perte, en lien avec son dernier film « Il tempo che ci vuole ». Son message, diffusé sur les réseaux sociaux, révèle des émotions profondes et un regard personnel sur la souffrance familiale.
Une confession déchirante
Dans son message, Bellocchio évoque la tragédie qui a frappé sa famille : « La fille se sauve, mon frère se tue. C’est terriblement simple. Le père, bien que malade, s’est opposé à sa fille qui voulait mettre fin à ses jours en l’aimant véritablement, agissant concrètement. Je n’ai pas agi, je ne suis pas intervenu par manque d’amour ». Cette déclaration met en lumière la tension entre amour et désespoir.
La lutte contre la souffrance
Bellocchio décrit l’âme de son frère, Camillo, comme étant simple, peut-être trop pour vivre à l’ombre du succès de sa famille. La drogue était pour lui un moyen d’anesthésier la douleur qui l’assaillait. Il semble que remplacer la douleur psychologique par une souffrance physique soit une compensation à la fois évocatrice et punitive. Cette quête de justice, bien que violente, est défendue avec acharnement, même au prix de la solitude.
Un regard sur le cinéma
Cette tragédie personnelle a également alimenté l’œuvre de Bellocchio, notamment son film « Marx peut attendre ». Cependant, sa révélation survient après la sortie de « Il tempo che ci vuole » de Francesca Comencini. Ce film illustre avec originalité le lien inébranlable entre un père et sa fille, qui fait face à sa propre douleur. Bellocchio souligne : « Le père a résisté à la haine de sa fille, il ne l’a pas confiée à une communauté, il ne l’a pas faite enfermer. Il lui a simplement dit : reste avec moi, je ne te lâcherai plus une seconde. »
Une leçon de vie
Cette approche affectueuse et déterminée du père touche profondément la fille, qui finit par se sauver dans ce mouvement rare et sans calcul. Bellocchio conclut en évoquant le goût amer laissé par une tragédie qui a coûté la vie à son frère, emporté par la drogue : un tempisme malheureux qui souligne les défis de l’amour et de la perte.