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Dans un contexte politique marqué par une instabilité croissante, Marine Le Pen, la leader du Rassemblement national (RN), met en garde ses troupes et l’ensemble de ses alliés sur la possibilité d’une dissolution prochaine de l’Assemblée nationale. Lors d’une convention de l’Union nationale, presque un an après les dernières législatives, elle a insisté sur la nécessité de se préparer à toutes les éventualités pour faire face à ce qu’elle qualifie d’« affaissement parlementaire » du gouvernement Emmanuel Macron.
Une stratégie de rassemblement face à l’incertitude
Marine Le Pen a revendiqué une « victoire stratégique » en soulignant la dislocation du « bloc central » regroupant les anciennes majorité « Renaissance-MoDem-Horizons » et LR, qu’elle accuse de ne plus obéir à une ligne claire. Elle dénonce le délitement de cette coalition, qu’elle juge incapable de diriger durablement, accentuant la fragilité du pouvoir macroniste. Le président du RN, Jordan Bardella, a quant à lui déclaré que « le gouvernement ne vivra pas très longtemps parce qu’il est frappé du sceau de l’impuissance ».
Le risque d’une dissolution imminente
À l’approche du 8 juillet, date à laquelle Emmanuel Macron peut à nouveau recourir à la dissolution de l’Assemblée, Marine Le Pen appelle ses députés à ne pas procrastiner et à se préparer aux nouvelles élections. Elle estime qu’« il serait dangereux de croire qu’il n’y aura pas de dissolution » et insiste sur la nécessité pour ses troupes de se mobiliser, même si elle demeure actuellement inéligible en raison d’une condamnation en première instance pour une affaire de détournement de fonds européens, en attendant son procès en appel.
Une mobilisation pour les échéances à venir
Plus qu’une simple menace électorale, ces discours visent également à préparer le terrain pour les élections municipales de 2026. Marine Le Pen et ses alliés veulent renforcer leur position en vue de cette échéance, qu’ils considèrent comme « décisive » pour leur mouvement. La situation politique étant jugée instable et incapable de perdurer, la perspective d’une dissolution semble plus que jamais envisagée comme un levier pour tenter de redresser le cap.
Les enjeux internes et stratégiques
Les discussions internes à la frange de l’opposition évoquent également une nécessité pour les parlementaires RN de s’armer face à l’éventualité d’un changement de contexte parlementaire ou électoral. Parmi les échanges prévus, figurent des rencontres avec des experts, comme l’ancien patron de RTE, André Merlin, ou des spécialistes en finances publiques, afin d’ajuster leur stratégie. La menace de dissolution agit aussi comme une incitation à l’engagement face à une administration qu’ils considèrent comme « impuissante » et incapable de répondre aux attentes de leurs électeurs.