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Markus Ritter, une figure influente de la politique suisse, pourrait-il envisager une candidature au Bundesrat ? Alors que plusieurs candidats potentiels de son parti ont renoncé, le chemin semble s’ouvrir pour lui. Aujourd’hui, à Berne, il est difficile de trouver quelqu’un qui semble plus puissant que lui.
Un acteur clé de la politique suisse
Markus Ritter est un acteur majeur de la scène politique helvétique. Son silence actuel alimente les spéculations quant à une éventuelle candidature au Bundesrat, tandis que sa loyauté envers le secteur agricole pourrait influencer cette décision.
Le silence de Ritter
Aucun écho n’est parvenu du lointain Rheintal : pas de réponse, aucun « oui, bien sûr » ni « non, merci ». En tant que Nationalrat depuis 2011 et président du Schweizer Bauernverband (SBV) depuis 2012, il est habituellement très réactif. En effet, il traite environ 15 000 emails par an et répond rapidement à toute demande.
« À Berne, ce n’est pas le grand qui mange le petit, c’est le rapide qui mange le lent », a un jour déclaré Markus Ritter. Son silence stratégique à ce moment critique de sa carrière semble faire partie d’une mise en scène bien orchestrée.
Le général des agriculteurs
Sa position de stratège et de leader est une de ses plus grandes fiertés. Souvent décrit comme le « parlementaire le plus puissant de Suisse », Ritter a construit sa réputation en accueillant des journalistes dans sa ferme, en expliquant comment sa puissance est souvent sous-estimée. Son influence est indéniable, notamment durant les débats budgétaires où il a réussi à préserver les subventions agricoles alors que d’autres secteurs subissaient des coupes.
L’influence du secteur agricole
En 2022, 2,3 % de la population active en Suisse travaillait dans l’agriculture, un secteur qui représente moins d’un pour cent du PIB, mais qui exerce une influence politique considérable, grâce à une forte présence et un lobbying actif. Ritter a été un fervent défenseur de l’image du paysan, soulignant ses qualités de fiabilité et d’humilité.
Un lobbyiste puissant
Martin Schläpfer, ancien chef lobbyiste pour la Migros, décrit Ritter comme quelqu’un qui « ne connaît pas de limites ». Ritter a réussi à s’imposer dans le paysage politique, protégeant les agriculteurs des menaces extérieures et intérieures, tout en se demandant s’il pourrait également intégrer le gouvernement.
Des soutiens mitigés
Andreas Aebi, ancien Nationalrat, pense que Ritter ferait un bon Bundesrat, capable d’assumer des responsabilités militaires. Cependant, sa candidature pourrait faire face à des critiques, notamment de la gauche qui remet en question sa vision pour l’agriculture et son approche en matière de protection de l’environnement.
Un avenir incertain
Actuellement, quatre membres du gouvernement ont des liens avec le secteur agricole, ce qui pourrait jouer en faveur de Ritter. Cependant, la dynamique politique pourrait compliquer sa candidature, surtout avec des voix qui s’élèvent contre une éventuelle concentration de pouvoir.