Martine Vassal est visée par une enquête préliminaire pour détournement de fonds, selon le parquet de Marseille. Deux procédures distinctes ont été ouvertes visant la présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence et un haut fonctionnaire, dans un contexte où des voyages officiels et des subventions attribuées à des associations font l’objet de questions. Martine Vassal conteste les accusations et parle de manœuvre politique destinée à nuire à une candidate potentielle à la mairie de Marseille en 2026. Le signalement provenait d’un haut fonctionnaire et porte sur des éléments relatifs à l’organisation de voyages et à des nominations dans le cabinet.
À Marseille, Martine Vassal visée par une enquête préliminaire
Selon le parquet de Marseille, deux enquêtes préliminaires distinctes ont été ouvertes: l’une visant Martine Vassal pour « détournement de fonds publics, trafic d’influence et corruption », et l’autre visant l’ancien haut fonctionnaire Erwan Davoux pour des accusations de « chantage et incitation à la haine ».
La présidente conteste les allégations et a dénoncé sur X des « infractions imaginaires ». Selon l’AFP, l’ancien chargé de mission à l’Elysée, passé par la DGSE et par la Région Île-de-France, aurait été en charge des voyages décrits aujourd’hui.
« La loi pour la confiance de la vie politique interdit de compter parmi les membres de son cabinet son mari, son concubin ou partenaire », a expliqué à l’AFP l’avocat qui défend les intérêts du département. « Aucune disposition légale n’a eu à souffrir de cette nomination, la présidente n’étant ni mariée, ni pacsée, ni concubine de quelque membre de son cabinet », a assuré Me Pierre Bruno.
Martine Vassal, pressentie pour défendre les couleurs de la droite et tenter de ravir la mairie de Marseille à la gauche en 2026, a dénoncé cette affaire comme une manœuvre politique. « La politique pour nuire à une potentielle candidate à la mairie n’autorise pas tout », a-t-elle écrit sur X.
Dans l’autre enquête, l’ancien chargé de mission est décrit comme étant en conflit avec le département; son contrat s’est terminé le 31 janvier 2025 après trois années de collaboration où il « ne s’entendait pas avec les élus et son service », selon Me Bruno.
Les documents évoquent des voyages officiels dispendieux à Rome, New York ou en Arménie en 2022 et 2024, ainsi que des subventions « clientélistes » accordées à des associations des communautés juive et arménienne de Marseille, selon l’enquête relayée par le Nouvel Obs.
L’avocat de la défense a précisé que « Aucune disposition légale n’a été violée », et que les accusations restent à éclaircir au cours de l’enquête. Martine Vassal a également dénoncé sur X une manœuvre politique visant à nuire à une potential candidate à Marseille.
Éléments en débat et réactions
La présidente a réaffirmé, sur le réseau social X, que les « infractions imaginaires » ne sauraient être en phase avec la réalité des faits et a rappelé qu’elle n’a pas l’intention de céder sur le plan politique. Cette affaire intervient dans un contexte où les voyages et les subventions font l’objet d’un examen attentif par le parquet et où les enjeux locaux restent sensibles pour 2026.
Le parquet de Marseille a confirmé l’ouverture de deux enquêtes préliminaires distinctes et a indiqué que les faits restent à éclaircir. Aucune date de mise en examen n’a été communiquée pour le moment, et les accusés n’ont pas été traduits en justice. La suite des investigations pourrait influencer le paysage politique marseillais et les prochaines échéances électorales.