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La Martinique étend son bouclier qualité-prix à 180 produits, un an après les manifestations liées à la vie chère. Ce dispositif, issu d’un protocole de lutte signé en octobre 2024 et négocié avec la grande distribution, vise à limiter les hausses sur les produits de consommation courante dans l’île où les prix restent élevés. En juillet 2025, les prix en Martinique affichent une hausse de 0,8 % sur un an, malgré les engagements pris. « C’est l’aboutissement de trois mois de négociations avec la grande distribution, avec les grossistes importateurs, pour obtenir un bouclier qualité-prix qui soit élargi », a salué le préfet de la Martinique, Étienne Desplanques, à l’issue de la signature de ce dispositif annuel de modération des prix des produits de consommation courante.
À la Martinique, le bouclier qualité-prix étendu à 180 produits
Le dispositif prend de l ampleur: il passe de 134 articles répartis en quatre sous-paniers (alimentation, infantiles, hygiène et entretien) à 180 références, dont 14 fournitures scolaires, catégorie jusqu’ici exclue du dispositif. En outre, une catégorie « BQP bricolage », qui comprend 36 articles vendus dans sept enseignes de l’île, a été créée, en s’inspirant du modèle existant à La Réunion. Ces produits ont été définis « par les associations de consommateurs, qui ont fait état de leurs besoins », s’est félicité Patrick Plantard, le président de l Observatoire des prix, des marges et des revenus des Antilles-Guyane, qui prend part chaque année à l’élaboration du BQP. Le dispositif, dont la nouvelle version entre en vigueur dès ce mardi, prévoit désormais l’ensemble des articles sous le BQP. Le préfet a précisé que les négociations pour étendre le dispositif se poursuivront afin d’inclure davantage de catégories.
Bilan et perspectives économiques
Malgré l’accord et l’extension du bouclier, les prix en juillet 2025 ont progressé de 0,8 % sur un an en Martinique, indiquait l’institut fin août. L’île reste confrontée à un coût de la vie élevé: environ 40 % plus cher que dans l’Hexagone selon l’Insee. L’État avait « ouvert une négociation » et « les associations de consommateurs nous le demandaient », rappelait le représentant de l’État. Des mesures de modération visent à contenir la hausse et à soutenir le pouvoir d’achat des ménages locaux.
Nouveautés et prochaines étapes
Le dispositif annuel devrait être étoffé d’un « BQP automobile » portant sur les pièces détachées et « les services d’entretien des véhicules », a indiqué le préfet. Les négociations avec les acteurs de ce secteur seront lancées « d’ici quelques semaines », a-t-il précisé. Cette extension s’inscrit dans une démarche continue de modération des prix et d’adaptation du dispositif en fonction des besoins repérés par les associations de consommateurs et les collectivités locales.