La centrale nucléaire de Gravelines, la plus vaste d’Europe occidentale, a été confrontée à une invasion de méduses qui a entraîné l’arrêt temporaire de ses quatre réacteurs. Selon EDF, l’unité n°3, la dernière à être remise en service, a été reconnectée au réseau samedi et les unités 2, 4 et 6 fonctionnent désormais. L’incident, survenu entre le 10 et le 11 août, a provoqué l’arrêt automatique des réacteurs après l’arrivée « soudaine et massive » de méduses dans les tambours filtrants des stations de pompage d’eau de mer du site, situé au bord de la mer du Nord. EDF a assuré que cet événement n’avait pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, la sécurité du personnel ou sur l’environnement, et l’ANSR a confirmé que cela « n’a pas affecté le refroidissement des équipements assurant la sûreté des réacteurs ».
Gravelines: quatre réacteurs redémarrent après l’invasion de méduses (août 2025)
EDF précise que l’unité n°3 a été reconnectée samedi et que les unités 2, 4 et 6 sont en fonctionnement. L’unité n°6 avait été la première à redémarrer après l’incident, dès le 13 août, suivie de l’unité n°2 le même jour; puis le réacteur n°4 a été remis en service le 20 août. Il a toutefois été brièvement déconnecté « de manière préventive » samedi pendant une dizaine d’heures en raison d’une « recrudescence de méduses », explique EDF.
Ces quatre unités de production s’étaient arrêtées entre le 10 et le 11 août après une arrivée « soudaine et massive » de méduses dans les tambours filtrants des stations de pompage d’eau de mer du site, situé au bord de la mer du Nord. EDF a assuré que cet incident n’avait pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, la sécurité du personnel ou sur l’environnement, et l’ANSR a confirmé que cela « n’a pas affecté le refroidissement des équipements assurant la sûreté des réacteurs ».
Gravelines s’était néanmoins retrouvée totalement à l’arrêt pendant près de 48 heures, comme ses unités 1 et 5 étaient en maintenance programmée. La centrale avait déjà vu sa production perturbée par une irruption massive de méduses dans les années 1990, selon EDF, et des cas similaires ont été observés ailleurs dans le monde, aux États-Unis, en Écosse, en Suède ou au Japon dans les années 2010.
La présence de ces animaux gélatineux sur le littoral du nord de la France est régulière et saisonnière, et les signalements de grands bancs dans la zone se multiplient d’année en année, selon Dominique Mallevoy, responsable aquariologie au centre national de la mer Nausicaá à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).
Des facteurs climatiques et des précédents mondiaux expliquent la prolifération
Les experts évoquent l’augmentation des températures des océans et la surpêche du poisson, qui réduisent le nombre de prédateurs et augmentent le plancton disponible pour les méduses, selon Dominique Mallevoy et d’autres spécialistes.
La présence des méduses sur le littoral du nord de la France est régulière et saisonnière, et les signalements de grands bancs dans la zone deviennent plus fréquents chaque été, selon Nausicaá et les chercheurs.