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Un meeting se tiendra mardi 6 mai à Paris pour dénoncer la procédure de dissolution engagée contre les groupes antifascistes Jeune Garde et Urgence Palestine. Cette initiative intervient après l’annonce par Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, d’une volonté de dissoudre ces collectifs, suscitant une forte mobilisation politique et citoyenne.
Une mobilisation parisienne avec Jean-Luc Mélenchon
Le rassemblement est prévu à 19 heures place Stalingrad. Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise, est attendu à ce meeting qui vise à protester contre la dissolution envisagée de la Jeune Garde, groupe antifasciste, ainsi que du collectif Urgence Palestine.
Cette décision fait suite à une offensive politique menée par Bruno Retailleau, qui a également annoncé la dissolution de Lyon Populaire, un groupe classé à l’extrême droite, juste après avoir lancé la procédure contre la Jeune Garde.
La Jeune Garde avait déjà manifesté à Lyon le jeudi 1er mai pour exprimer son opposition à cette décision.
Participants engagés et diversité des soutiens
Parmi les intervenants annoncés figurent Raphaël Arnault, porte-parole de la Jeune Garde, ainsi que plusieurs figures politiques et associatives : Olivier Besancenot (NPA), Elsa Faucillon (PCF), l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, Youlie Yamamoto (Attac), ainsi que les représentants des Soulèvements de la Terre, récemment dissous avant que le Conseil d’État ne revienne sur cette décision, et les Écologistes.
Une décision sous pression politique
Élu député LFI en 2024, Raphaël Arnault a dénoncé vigoureusement lors d’une conférence de presse la procédure de dissolution. Il a accusé Bruno Retailleau d’agir « sous ordre direct du Rassemblement national », évoquant une influence politique directe dans cette décision.
En réponse, Julien Odoul, député RN, s’est félicité publiquement de cette démarche, la qualifiant de « fruit de la pression constante exercée par le Rassemblement national » depuis décembre 2022.
Raphaël Arnault a également souligné la gravité de la situation en pointant que la dissolution empêche une organisation palestinienne importante de s’organiser politiquement en France, alors que leurs manifestations se sont toujours déroulées dans le calme.
Critiques sur une « surenchère politique »
Benjamin Lucas, porte-parole du groupe Écologiste et social à l’Assemblée nationale, a dénoncé cette décision comme « une forme de surenchère dans le cadre de la campagne interne à Les Républicains » menée par Bruno Retailleau.
Il a souligné que cette dissolution, que ce soit celle de la Jeune Garde ou d’Urgence Palestine, contrevient aux principes fondamentaux de l’état de droit. Selon lui, sans état de droit, la démocratie ne peut exister.