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Menacée de mort, Marzieh Hamidi plaide pour les femmes afghanes
Marzieh Hamidi, taekwondoïste afghane réfugiée en France, vit un véritable cauchemar depuis qu’elle a osé dénoncer la loi répressive instaurée par les Talibans. Ambitionnant de participer aux Jeux olympiques de Paris 2024 sous la bannière de l’équipe olympique des réfugiés, elle devient la cible de menaces de mort et de cyberharcèlement. Ces attaques surviennent après sa prise de parole contre une législation interdisant aux femmes afghanes de dévoiler le moindre bout de peau.
Un plaidoyer courageux pour les droits des femmes
Marzieh Hamidi a publié une vidéo sur les réseaux sociaux pour dénoncer cette loi liberticide. Elle a également lancé le hashtag « #LetUsExist » (« Laissez-nous exister ») pour soutenir les femmes de son pays natal. Dans ses déclarations, elle ne se limite pas à cette interdiction : « Ce n’est pas la seule chose qui arrive aux femmes afghanes. Les femmes ne sont pas autorisées à aller à l’école, à faire du sport, à travailler. Elles n’existent pas en Afghanistan, il y a un apartheid de genre. »
Des menaces persistantes et une plainte déposée
Depuis sa vidéo du 26 août, Marzieh Hamidi reçoit un flot incessant de menaces de mort. Selon son avocate, Me Inès Davau, des centaines d’appels échaffaudent ses craintes, provenant même de nombreux pays. Cette situation a conduit l’avocate à annoncer son intention de déposer une plainte au nom de sa cliente pour « menaces de mort réitérées ».
Exil et soutien en France
Installée en région parisienne depuis trois ans, Hamidi a dû quitter son domicile par crainte que son adresse ne soit révélée à ses harceleurs. Le parquet a été saisi pour agir dans cette affaire préoccupante. En France, elle a trouvé du soutien auprès du CNOSF (Comité National Olympique et Sportif Français), même si elle n’a pas réussi à se qualifier pour les Jeux de Paris 2024 sous les couleurs de l’équipe olympique des réfugiés.
Récemment, lors de cet événement sportif, elle a exprimé son soutien à la breakeuse B-girl Talash, qui avait affiché le message « Free Afghan Women » avant d’être disqualifiée. La voix de Marzieh Hamidi continue de porter l’espoir d’un avenir meilleur pour les femmes en Afghanistan, et elle refuse de se laisser intimider par ceux qui cherchent à la réduire au silence.