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Microplastiques dans Contrex et Hépar: taux incommensurables révélés

by charles
Eaux en bouteille : Contrex et Hépar contiennent des taux « incommensurables » de microplastiques
France

Des taux de microplastiques décrits comme incommensurables ont été détectés dans les eaux embouteillées Contrex et Hépar, selon Mediapart et des documents de l’OFB et de l’OCLAESP, révélant des décharges de Nestlé Waters dans les Vosges susceptibles d’avoir touché les sources et les bouteilles.

Image illustrant les eaux Contrex et Hépar et les enjeux environnementaux
Contrex et Hépar sous le feu des poursuites liées à des microplastiques

Contexte et chiffres clés

Selon l’enquête, Contrex contient 515 particules de microplastiques par litre (mp/L) et Hépar 2 096 mp/L, des concentrations estimées entre 51 000 et 1,3 million de fois supérieures à celles retrouvées dans des lacs, fleuves et rivières, selon deux études utilisées par les enquêteurs.

Des chiffres qui s’accompagnent d’un constat sur les nappes phréatiques: d’autres études estiment que les taux dépassent de 5 à 2 952 fois les moyennes mondiales. Ces niveaux dépassent aussi ceux relevés dans d’autres eaux en bouteille.

Cadre judiciaire et réactions

Les enquêteurs indiquent que ces résultats s’inscrivent dans un cadre juridique: Nestlé Waters est poursuivi pour avoir stocké des déchets et maintenu quatre décharges sauvages à Contrexéville, They-sous-Montfort, Saint-Ouen-Les-Parey et Crainvilliers, représentant un volume cumulé de 473 700 mètres cubes, l’équivalent de 126 piscines olympiques.

Le procès est prévu du 24 au 28 novembre à Nancy, alors que Nestlé nie toute pollution avérée, affirmant toutefois que les décharges pourraient avoir un impact sur la qualité des eaux. Sous les termes de l’enquête, les décharges sont à l’origine de ces taux dans les eaux embouteillées sous les marques Contrex et Hépar.

La dégradation est substantielle selon les enquêteurs, les microplastiques étant fragmentés en micro voire nanoplastiques, imprégnés et diffusés dans les sols et les réseaux d’eaux souterraines, de sorte qu’aucune dépollution n’est envisageable.

Nestlé Waters affirme pour sa part que aucune pollution n’est avérée et que toutes nos eaux peuvent être bues en toute sécurité. L’entreprise précise que les décharges incriminées datent des années 1960, avant qu’elle ne soit propriétaire des terrains pollués.

Les révélations s’appuient sur l’enquête menée en collaboration avec Le Monde et Radio France, et reposent sur des travaux de l’OFB et de l’OCLAESP.

Dans un contexte international sur la pollution plastique, ce dossier illustre les défis liés à la dépollution et à la sécurité des eaux embouteillées.

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