Table of Contents
Ministre des Finances soudanais optimiste pour une économie meilleure
Le ministre des Finances soudanais, Jibril Ibrahim, a révélé que le gouvernement soudanais avait signé plusieurs accords avec des institutions et entreprises chinoises dans divers domaines, en mettant l’accent sur les infrastructures, le pétrole, l’électricité, le ferroviaire et l’investissement dans l’exploitation minière.
Il a également exprimé l’espoir que le Soudan obtienne des subventions et des prêts de certains pays frères et amis dans les jours à venir.
Dans un entretien exclusif avec Al Jazeera, depuis Pékin où il participe au forum sino-africain, Ibrahim a déclaré : « Nous sommes optimistes quant à l’amélioration de la situation économique, malgré la guerre. »
Ibrahim a reconnu que les relations avec la Chine avaient été affectées après la chute du régime d’Omar el-Béchir, mais a précisé que les autorités soudanaises actuelles avaient commencé à renforcer ces liens. Il a également confirmé que le Soudan accorde une attention particulière aux relations avec la Chine et cherche à les développer en partenariats stratégiques bénéfiques pour les deux parties dans tous les domaines.
Impact de la guerre sur l’économie soudanaise
Ibrahim a souligné que les pertes résultant de la guerre au Soudan concernant l’infrastructure, les services publics, les usines, et la propriété privée et publique, ainsi que les coûts des occasions manquées, pourraient atteindre des centaines de milliards de dollars. Il a signalé une chute des revenus de l’État d’environ 90 % en raison de l’arrêt de la collecte électronique durant la période qui a suivi la guerre. La production de pétrole et d’or a également chuté à des niveaux préoccupants.
Relations avec la Chine et nouvelles perspectives
Lors de son entretien, le ministre a été interrogé sur plusieurs rencontres récentes avec des responsables de haut niveau d’institutions financières et économiques chinoises lors de sa visite à Pékin.
- Il a mentionné que la Chine est la deuxième plus grande économie mondiale et son expérience dans l’éradication de la pauvreté est remarquable.
- Durant son séjour pour le forum sino-africain, il a signalé des accords importants avec des entreprises chinoises dans des secteurs variés, en particulier les infrastructures.
Reconnaissance internationale de la gouvernance soudanaise
En réponse à des questions sur le manque de reconnaissance de certains pays envers le gouvernement soudanais actuel, Ibrahim a affirmé qu’aucun pays n’avait déclaré ne pas reconnaître le gouvernement en place. « Cette administration est reconnue par les Nations Unies et tous les pays, et elle représente le Soudan dans tous les forums régionaux et internationaux », a-t-il ajouté.
Évaluation des pertes liées à la guerre
Le ministre a expliqué que depuis le début de la guerre, il est difficile de fournir des chiffres précis sur les pertes, car les experts d’évaluation ne peuvent pas accéder à toutes les zones touchées. Il a insisté sur le fait que les pertes sont considérables.
Les revenus de l’État ont chuté de manière dramatique après la guerre, et la collecte des revenus a diminué de plus de 90 %. Cependant, il a noté que la situation commence à s’améliorer.
Améliorations possibles et perspectives d’avenir
Ibrahim a souligné que le Soudan met en œuvre des efforts pour améliorer la production agricole, et que des conditions favorables pour la saison des pluies laissent présager un avenir prometteur. De nombreuses usines ont commencé à relocaliser leurs opérations dans des États plus sûrs, ce qui a permis une reprise de la production.
Il a exprimé son optimisme quant à l’obtention future de subventions et de prêts, malgré les défis actuels, affirmant que le gouvernement travaille activement à l’amélioration de la situation économique, même au milieu de la guerre.
Prêts à la guerre et défi de l’avenir
Le ministre a également abordé la question de la préparation financière du gouvernement face à une guerre prolongée, soulignant que le peuple soudanais ne tolérera pas la présence de milices dans la politique et la sécurité du pays après la guerre.
Il a fait savoir que si les forces en guerre insistent pour continuer le conflit, le peuple soudanais préfère mourir plutôt que de se rendre aux complots visant à menacer son existence et son indépendance.