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Lors du Vendée Globe 2024, six navigatrices se lancent aux côtés de 34 concurrents masculins pour un tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. Cette année, la proportion de femmes parmi les participants reste stable par rapport à l’édition précédente, mais elles représentent seulement 15% du total, ce qui témoigne d’une progression par rapport aux premières éditions, tout en soulignant le chemin qu’il reste à parcourir en matière de mixité.
Une représentation limitée
Avec seulement six femmes sur la ligne de départ, le constat est clair : * »ce n’est pas assez, »* estiment Isabelle Joschke et Justine Mettraux. Bien qu’elles reconnaissent qu’il y a eu des progrès, elles notent également qu’avec un nombre total de participants plus élevé en 2024, la représentation féminine est en baisse proportionnelle. Sam Davies, quant à elle, souligne une évolution positive, notant que les navigatrices de cette édition sont bien financées et compétitives comparées aux années précédentes.
Un milieu en cours de féminisation
Sam Davies plaide pour que les femmes aient la possibilité de rivaliser sur un pied d’égalité avec leurs homologues masculins. Elle se lance cette année sur un bateau neuf, ce qui représente une avancée significative dans sa carrière. * »C’est ça qui manquait, »* déclare-t-elle, rappelant que dans le passé, la plupart des femmes naviguaient sur des bateaux d’occasion. Justine Mettraux constate également qu’il reste encore des progrès à réaliser, en termes de participation, de moyens et de salaires pour les femmes dans la voile.
Égalité dans la préparation
Aucune des navigatrices ne souligne un sexisme marqué dans le milieu de la voile. Justine Mettraux indique que la préparation est identique pour tous, quels que soient le genre. Elle admet cependant qu’il existe un * »déficit de puissance, »* mais cela ne constitue pas un obstacle majeur. Isabelle Joschke argue que la réussite ne devrait pas être uniquement définie par la force physique, mais aussi par d’autres compétences essentielles comme la gestion du stress et l’analyse des conditions météo.
La maternité dans un sport masculin
La question de la maternité reste complexe dans un environnement majoritairement masculin. Clarisse Cremer, également participante, fait état des défis qu’elle a rencontrés après la naissance de sa fille. Justine Mettraux et Sam Davies évoquent la difficulté de concilier carrière sportive et maternité, tout en soulignant que de plus en plus d’exemples montrent que cela est possible.
Inspirer la prochaine génération
Les navigatrices actuelles souhaitent devenir des exemples pour les futures générations. Sam Davies affirme qu’il est crucial d’être une référence pour les jeunes filles, alors que Justine Mettraux et Isabelle Joschke soulignent l’importance de rendre le milieu plus accessible aux femmes. Isabelle a cofondé l’association Horizon Mixité pour aider à cette transition et promouvoir la diversité dans la voile.