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Mobilisation des psychologues et infirmières scolaires à Paris

par Sara
France

À Paris, une mobilisation inédite a lieu ce mardi après-midi, rassemblant psychologues, assistantes sociales et infirmières scolaires dans les rues. Cette initiative est décrite comme un événement rare, selon Saphia Guereschi, secrétaire générale du SNICS, le syndicat national des infirmiers et conseillers de santé.

Une première historique

« En intersyndicale, comme ça, c’est une première », déclare Saphia Guereschi. Les participants, issus de toutes les académies, espèrent une forte affluence, car ils estiment que leurs professions ont été négligées par le gouvernement.

Réactions aux annonces gouvernementales

Cette mobilisation intervient alors que le ministère de l’Éducation nationale a récemment tenu les Assises de la santé scolaire, où des annonces ont été faites par la ministre Élisabeth Borne. Parmi celles-ci, la création de « 100 conseillers techniques en santé mentale » à travers le pays, ainsi qu’une « analyse personnalisée de la situation de santé » des élèves dès leur plus jeune âge.

Saphia Guereschi critique ces mesures, affirmant : « Ils ont refait ce qu’on avait déjà ressorti par la fenêtre. Au lieu de remettre des effectifs dans les établissements, on va renforcer des pôles départementaux. » Selon elle, il est essentiel que les professionnels écoutent les élèves et évaluent leurs besoins.

Des effectifs à revoir

L’intersyndicale a exprimé son mécontentement, considérant les projets présentés comme un « cache-misère » plutôt qu’une solution ambitieuse. Elle appelle à des « moyens humains supplémentaires ». Actuellement, les effectifs comprennent 7.800 infirmières, 2.700 assistants et conseillers techniques de service social, ainsi que 7.000 psychologues pour 15 millions d’élèves.

« Il faudrait 1 infirmière pour 500 à 600 élèves donc ça représente 15.300 recrutements », estime la secrétaire générale du SNICS. « Et c’est à peu près pareil pour les autres professions si on veut une offre permanente de soins. »

Une réalité alarmante

Dans un contexte de violence croissante, le meurtre d’une surveillante dans un collège de Haute-Marne rappelle une « triste réalité » selon Saphia Guereschi. Elle souligne que les jeunes souffrent de problèmes sérieux qui peuvent mener à des comportements agressifs. « Il est urgent de renforcer l’écoute et la confiance dans les établissements », conclut-elle.

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