Table of Contents
Les préfets du Lot-et-Garonne et des Landes, ainsi que l’Office français de la biodiversité dans la Creuse, ont déposé plainte pour des dégradations survenues lors de mobilisations d’agriculteurs durant la semaine du 18 novembre, selon des annonces faites le lundi 25 novembre par les institutions impliquées.
Une décision marquante dans le Lot-et-Garonne
Cette action judiciaire marque un changement de position du préfet du Lot-et-Garonne, Daniel Barnier, qui avait choisi de ne pas saisir la justice en février, après des manifestations à Agen par la Coordination rurale, occasionnant des frais de nettoyage estimés à 400 000 euros, selon la mairie. À l’époque, il avait jugé que les dommages n’étaient *« pas significatifs »*.
Le lundi matin, il a annoncé que *« la préfecture de Lot-et-Garonne a déposé plainte pour la dégradation des portails de la DDT (Direction départementale des territoires), de la DDETSPP (Direction Départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations) et de la cité administrative »* lors de nouvelles actions menées à Agen par la Coordination rurale. Cette information a été confirmée à l’Agence France-Presse (AFP) et relayée par le journal *Sud Ouest*.
Le préfet a indiqué avoir agi *« conformément aux consignes reçues du ministre de l’intérieur, recommandant l’accompagnement des manifestations dans le respect de la liberté de manifester, mais la plus grande fermeté dès lors qu’elles engendreraient des atteintes aux biens »*.
Consignes du ministre de l’Intérieur
Dans un télégramme daté de samedi, le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, a rappelé aux préfets ainsi qu’aux responsables de la police et de la gendarmerie ses directives visant à prévenir toute forme de *« violence »* ou de *« blocages prolongés »* lors de ces manifestations.
Il a déclaré : *« Je vous demande de prendre toutes les mesures utiles dès le début de la semaine pour faire respecter ce cadre, notamment afin de dissuader et d’empêcher toute dégradation à l’encontre des bâtiments visés, et de protéger les personnels qui y travaillent »*.
Enquêtes ouvertes dans les Landes
La préfecture des Landes a également confirmé, jeudi dernier, le dépôt d’une plainte pour un incendie volontaire survenu la veille dans l’enceinte de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) lors d’une action de la Coordination rurale.
Le parquet a déclaré, lundi soir, qu’il y avait *« trois enquêtes »* en cours, confiées au commissariat de Mont-de-Marsan, concernant les *« faits survenus au siège de la DDTM »* ainsi que sur les sites de la *« Mutualité sociale agricole »* et de la centrale d’achats et plateforme de stockage Leclerc *« Scalandes »*, qui ont tous deux été touchés par des dépôts sauvages.
Plainte dans la Creuse
Dans la Creuse, l’Office français de la biodiversité (OFB) a porté deux plaintes suite à des incidents causés par la Coordination rurale le 19 novembre. Lors de ces actions, une porte a été brisée et plusieurs pièces ont été saccagées. Morgan Pochoday, responsable départemental de l’OFB, a confirmé : *« Il y a une première plainte pour dégradations et une autre pour intimidations et menaces »*.
Cette manifestation a également été marquée par des échanges tendus entre les agriculteurs et les représentants de l’Office, accompagnés du dépôt de détritus sur les lieux.