Mohamed Amra, figure du narcotrafic, doit comparaître mardi 30 septembre 2025 devant la commission de discipline de la prison de Vendin-le-Vieil pour plusieurs incidents signalés depuis le début du mois, selon La Voix du Nord et BFMTV. Des tensions ont marqué l’établissement, avec des détenus contestant leurs conditions de détention et provoquant des dégradations mineures.
Mohamed Amra devant la commission de discipline à Vendin-le-Vieil
Selon BFMTV, la commission de discipline de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, est chargée d’examiner les quatre procédures ouvertes à l’encontre du détenu depuis le début du mois. Détenu dans ce quartier de lutte contre la criminalité organisée (QLCO) depuis le 24 juillet, Mohamed Amra « a bouché à plusieurs reprises l’œilleton de sa cellule et inondé d’eau de l’une des coursives de la prison » en contestation de ses conditions de détention, relate BFMTV. Autre fait reproché, il aurait également tenu des propos outrageants à l’encontre de surveillants à la prison de haute sécurité « alors qu’il ne recevait plus son journal ». Selon l’un de ses avocats, Me Benoit David, le narcotrafiquant conteste cette accusation. En comparaissant devant cette commission disciplinaire ce mardi 30 septembre, Mohamed Amra s’expose à plusieurs sanctions : un placement en quartier disciplinaire, un confinement ou le retrait d’une activité collective.
Incidents dénoncés et conditions de détention contestées
Depuis son incarcération le 24 juillet dans la prison de Vendin-le-Vieil, Amra et d’autres détenus ont protesté contre leurs conditions d’incarcération. Des actions ont consisté à inonder les coursives de la prison et à bloquer les siphons des douches; certains détenus avaient aussi déclaré avoir avalé des piles et entamé une grève de la faim fin août, selon les dépêches consultées. Le 30 septembre, la situation était décrite comme tendue dans l’établissement et la commission a pris en compte ces éléments dans l’examen des poursuites.
Selon Me Lucas Montagnier, l’avocat, « Il n’a pas contesté les faits, les dossiers ayant été joints et les sanctions confondues », a-t-il déclaré à BFMTV. Le narcotrafiquant surnommé « La Mouche » n’envisage pas d’exercer de recours contre cette décision, a-t-il ajouté.