La ville de Montrouge, située en région parisienne, a anticipé l’interdiction des plastiques dans les cantines, prévue pour le 1er janvier 2025, en éliminant complètement leur utilisation depuis plusieurs années. Cette initiative découle de la loi Egalim, qui vise à améliorer les conditions environnementales et de santé publique dans les établissements de restauration collective.
Des contenants en inox
Chaque jour, environ 150 repas sont servis dans une école maternelle de Montrouge, sous la supervision d’Eric Djioua, second de cuisine. « Un sauté de bœuf par exemple, il va arriver dans des contenants en inox avec couvercle pour environ vingt convives », explique-t-il lors de la réception des marchandises.
Il n’y a plus de plastiques dans cette cantine, une transformation qui a débuté en 2018. À cette époque, des parents d’élèves avaient exprimé leurs inquiétudes concernant les risques liés aux perturbateurs endocriniens liés au réchauffement des contenants plastiques. Eric Djioua se remémore les amas de déchets générés par l’ancienne organisation : « Parfois on se retrouvait avec trois à quatre sacs pleins de contenants plastiques, ça fait vite du gros volume, ça fait beaucoup de déchets et puis ce n’est pas bon pour la planète. »
Formation et investissement
La transition vers des contenants durables a nécessité un travail de réorganisation en cuisine sur une période de trois ans. Cela a impliqué un investissement financier conséquent de la commune, avec environ 250 000 euros dépensés pour supprimer le plastique des cantines.
Marie Colavita, maire adjointe à l’éducation de Montrouge, souligne l’importance des nouveaux équipements : « On a dû changer l’ensemble des fours car nos fours n’étaient pas adaptés pour recevoir des bacs gastronormes, ils étaient adaptés pour recevoir des barquettes en plastique. »
Des formations ont également été mises en place pour le personnel. « Il y a aussi eu tout un travail fait avec un ergonome parce qu’un bac gastronorme c’est un peu lourd, il faut le lever, il faut se baisser et il faut le laver, donc on a eu tout un moment de formation et de suivi des équipes pour qu’elles soient préparées à ces manipulations », ajoute-t-elle.
Cette initiative à Montrouge représente un modèle à suivre pour d’autres municipalités qui devront également se conformer aux nouvelles réglementations environnementales. Les efforts déployés par la ville montrent qu’il est possible d’agir rapidement et efficacement pour réduire l’impact environnemental des cantines scolaires.