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Moody’s a décidé de conserver la note Aa3 de la dette française tout en lançant un avertissement: « perspective négative » des finances françaises, du fait des « risques croissants d’un affaiblissement des institutions et de la gouvernance en France ». Cette décision survient dans un contexte où le Budget 2026 est discuté à l’Assemblée nationale et où l’instabilité politique est scrutée par les marchés. Moody’s rappelle toutefois la solidité économique de la France et la robustesse du secteur bancaire, qui contribuent à la stabilité macroéconomique.
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Moody’s confirme la note Aa3 mais émet une perspective négative
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Dans son communiqué publié vendredi, Moody’s a décidé de conserver Aa3, à l’instar de Fitch et S&P Global qui ont rétrogradé la note française à A+ ces dernières semaines. L’agence indique une « perspective négative » des finances publiques, du fait des « risques croissants d’un affaiblissement des institutions et de la gouvernance en France » et d’un possible « recul partiel des réformes structurelles » ainsi que d’un risque de fragmentation du paysage politique.
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Des risques pour la stabilité budgétaire et institutionnelle
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En décryptant le rapport, Moody’s souligne que les gouvernements successifs « continuent à avoir du mal à obtenir une majorité parlementaire », ce qui pourrait freiner les réformes économiques. Malgré cela, l’agence rappelle la solidité économiques de la France et la bonne santé des bilans des ménages et des entreprises ainsi que la robustesse du secteur bancaire, facteurs qui soutiennent la stabilité macroéconomique.
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Réactions officielles et trajectoire budgétaire
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Le ministre de l’Economie Roland Lescure a aussitôt réagi disant « prendre acte » de cette décision qui témoigne « de l’absolue nécessité de construire un chemin collectif vers un compromis budgétaire », et a affirmé sa détermination à tenir l’objectif de déficit maximum de 5,4 % du PIB annoncé en 2025, pour revenir sous les 3 % du PIB en 2029 tout en « préservant la croissance ».
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Cette décision surprend, alors que le ministère de l’Économie s’attendait à une dégradation de la note française. Selon Paul Chollet, chef économiste du Crédit Mutuel Arkéa cité par 20 Minutes, l’agence a préféré temporiser, estimant qu’un vote du budget d’ici le 31 décembre 2025 offrirait un sursis au gouvernement.