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Ce vendredi soir, l’agence de notation américaine Moody’s a décidé de s’abstenir de noter la France. Cette décision intervient dans un contexte de dégradation de l’environnement économique global.
Une note maintenue, mais un avertissement clair
Bien que Moody’s n’ait pas dégradé la note de la France, elle a choisi de maintenir le pays à un niveau « Aa3 », ce qui indique une dette de « qualité élevée ». Cette notation détermine les taux d’intérêt auxquels la France peut emprunter sur les marchés. Une nouvelle dégradation aurait entraîné une flambée des taux d’intérêt, alourdissant ainsi le poids de la dette.
Cette décision arrive après que Standard & Poor’s et Fitch aient également maintenu leurs notations. Ainsi, bien que Moody’s n’ait pas officiellement dégradé la note, son abstention équivaut à un maintien implicite au niveau actuel.
Un environnement économique instable
Julien Lecumberry, économiste au Crédit mutuel Arkéa, a souligné que l’instabilité politique reste un risque majeur, comme l’a noté Moody’s en décembre dernier. Grâce au passage du budget et à l’absence de censure du gouvernement, le scénario d’une dégradation significative a pu être évité.
Perspectives économiques préoccupantes
Malgré cette décision, l’avenir reste incertain. La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, ainsi que les tensions potentielles avec l’Europe, pourraient avoir des conséquences sur les finances publiques françaises. Une récession aux États-Unis pourrait entraîner une contraction des échanges, ce qui nuirait à la croissance française, déjà jugée optimiste à 0,7 %.
Les conditions de financement se tendent également, avec des taux d’intérêt qui augmentent. Le taux des obligations assimilables du trésor (OAT) à dix ans de la France a récemment grimpé à 3,35 %, augmentant les inquiétudes quant à une éventuelle flambée des taux sur les marchés américains.
Maintenir la trajectoire budgétaire
À long terme, le gouvernement devra continuer à réduire ses dépenses publiques pour maintenir sa notation. Le Premier ministre et le ministère de l’Économie restent fermes sur cette nécessité. Si une guerre commerciale prolongée survenait, cela pourrait entraîner un changement dans cette stratégie, mais des efforts constants seront attendus à la rentrée, lors de l’élaboration du budget 2026.