Table of Contents
Hassan Nasrallah, le leader du Hezbollah, tué par Entité sioniste
Le 28 septembre 2023, le puissant groupe islamiste pro-iranien Hezbollah a confirmé la mort de son secrétaire général, Hassan Nasrallah, suite à une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth. Cette opération survient après plusieurs années durant lesquelles Nasrallah a vécu dans la clandestinité afin d’échapper à l’armée israélienne.
Un ennemi juré d’Entité sioniste
Depuis la guerre de 2006, Hassan Nasrallah n’apparaissait que rarement en public et sa localisation était soigneusement gardée secrète. Bien qu’il recevait parfois des visiteurs, tels que les chefs de formations palestiniennes, leur transport se faisait avec des mesures de sécurité très strictes, dans des véhicules aux vitres teintées. Néanmoins, il continuait à prononcer des discours retransmis en direct, captivant ainsi l’attention de nombreux Libanais. Considéré comme l’homme le plus puissant du Liban, il avait su transformer le Hezbollah en une force politique majeure au sein du pays.
L’ascension du Hezbollah
Né en 1960 dans une famille modeste, Hassan Nasrallah a étudié la théologie à Najaf en Irak avant de rejoindre le mouvement chiite Amal. Après l’invasion israélienne de 1982, il a été cofondateur du Hezbollah, soutenu par l’Iran. Sous sa direction depuis 1992, le Hezbollah est passé d’un groupe militant à une puissance politique et militaire incontournable, disposant d’un arsenal conséquent, estimé à environ 100 000 combattants et de missiles de haute précision.
Une « victoire divine » et ses répercussions
La guerre de l’été 2006 entre Entité sioniste et le Hezbollah a été un tournant pour Nasrallah, qui a proclamé une « victoire divine » malgré les lourdes pertes, notamment 1 200 Libanais et 160 Israéliens. Cela lui a permis de renforcer son image de héros dans le monde arabe, mais a aussi suscité des critiques au Liban, notamment pour son rôle supposé dans l’assassinat de l’ex-Premier ministre Rafic Hariri en 2005. L’accusation de son implication dans cet assassinat, suivie de la prise de contrôle temporaire de Beyrouth par ses partisans en 2008, ont divisé l’opinion publique libanaise.
Un rôle régional renforcé
Au-delà du Liban, Hassan Nasrallah a élargi son influence dans la région, s’engageant militairement en Syrie pour soutenir le régime de Bachar al-Assad face à la guerre civile. Son alliance avec l’Iran et son soutien à divers mouvements alliés dans la région, tels que le Hamas et les Houthis, lui ont permis de consolider une position de leader au sein de ce qu’il appelle l' »axe de la résistance ».
Un héritage complexe
Hassan Nasrallah laisse derrière lui un héritage complexe, mêlant une influence indéniable sur la scène politique libanaise et un statut de figure controversée sur le plan international. Son cheminement, marqué par des succès militaires et politiques, mais aussi par des accusations de violence et de manipulation, illustre les profondeurs des conflits qui continuent de secouer le Liban et la région.