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Progrès dans les négociations pour l’Ukraine selon Moscou
Le Kremlin a annoncé ce vendredi avoir réalisé « certains progrès » dans les discussions visant à trouver une solution pacifique au conflit qui dure depuis plus de trois ans en Ukraine.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré aux journalistes que « les échanges avec les États-Unis sont très complexes, car la question en elle-même n’est pas facile ». Il a ajouté que « la Russie reste engagée à résoudre ce conflit tout en défendant ses intérêts, elle est ouverte au dialogue et poursuit ces échanges ».
Peskov a précisé que la Russie s’est récemment engagée à suspendre pendant 30 jours les attaques contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes, qualifiant cette mesure d’indicateur de la volonté de Moscou d’avancer vers un accord.
Cependant, il a souligné que la partie ukrainienne n’a pas totalement respecté cette suspension, ajoutant que « le délai est écoulé et aucune nouvelle directive n’a été donnée par le commandant en chef des forces armées, le président Vladimir Poutine, pour prolonger cette trêve ».
Washington menace de se retirer des pourparlers
En réponse, les États-Unis ont adressé un avertissement sévère aux parties en conflit. Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a indiqué aujourd’hui que Washington pourrait se retirer dans les prochains jours des efforts de médiation en vue d’un accord de paix, si aucun signe clair de progrès n’apparaît.
Rubio, qui a participé à des consultations de haut niveau à Paris avec des responsables européens et ukrainiens, a déclaré : « Le temps presse. Nous devons déterminer dans les prochains jours si la paix est possible ou non. Si ce n’est pas le cas, nous devrons passer à d’autres priorités car nous ne pouvons pas poursuivre cet effort indéfiniment ».
Le ministre américain a confirmé avoir transmis le même message à son homologue russe Sergueï Lavrov, insistant sur le fait que « la paix n’est possible que si toutes les parties s’engagent à conclure un accord ».
Efforts internationaux et coordination
Hier jeudi, des responsables des États-Unis, de la France, du Royaume-Uni et de l’Ukraine se sont réunis à Paris pour une réunion de coordination visant à unifier leur position face à Moscou.
Les bureaux présidentiels ukrainien et français ont qualifié ces discussions de « positives » et « constructives ».
Par ailleurs, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a affirmé que « la paix juste et durable ne peut être atteinte qu’avec l’accord et la contribution des Européens », soulignant ainsi le rôle essentiel des capitales européennes, souvent exclues de certaines initiatives de négociation menées par Washington.
Malgré ces efforts diplomatiques, les opérations militaires sur le terrain ont augmenté :
- Au moins une personne a été tuée et environ 98 blessées lors d’une attaque de missiles russes sur la ville de Kharkiv, selon le gouverneur régional.
- Un autre décès et une blessure ont été enregistrés à Soumy suite à une attaque par drone.
Contexte de l’escalade et perspectives
Cette montée des tensions fait suite à la fin de la trêve temporaire annoncée par Moscou le 18 mars dernier, après un appel téléphonique entre Vladimir Poutine et son homologue américain Donald Trump. Cette trêve portait uniquement sur la suspension des tirs visant les infrastructures énergétiques, sans concerner les autres fronts du conflit.
Parallèlement, les États-Unis et l’Ukraine ont signé une « lettre d’intention » ouvrant la voie à un accord bilatéral concernant l’exploitation des ressources naturelles et des minerais ukrainiens.
Le Premier ministre ukrainien, Denys Chmyhal, est attendu à Washington la semaine prochaine pour poursuivre les négociations, qui devraient aboutir d’ici le 26 avril.