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Pierre Moscovici, ancien président de la Cour des comptes, a exprimé son désaccord concernant la proposition d’une « année blanche » pour le budget 2026, avancée par François Bayrou. Selon Moscovici, cette idée ne serait pas propice à une véritable réforme des politiques publiques. Il a partagé ses réflexions ce dimanche sur RadioJ, affirmant qu’un gel budgétaire n’est pas une solution durable.
Les critiques de Moscovici sur l’année blanche
Pour Moscovici, l’idée d’une « année blanche » ne devrait être envisagée qu’une seule fois. Il souligne que cela ne permettra pas d’initier les réformes nécessaires dans les politiques publiques. « Ce n’est pas en 2026 qu’il faut faire des efforts, mais en 2026, 2027, 2028, 2029 et 2030 au moins », a-t-il déclaré, insistant sur le besoin de changements structurels à long terme.
L’importance d’une réforme structurelle
Moscovici a exprimé sa préférence pour une approche structurelle en matière de dépenses publiques. « Je suis toujours favorable à une approche qui réforme les politiques publiques plutôt qu’à n’importe quelle forme de rabot », a-t-il ajouté. Il préconise une répartition équitable des efforts à fournir entre les différentes catégories d’institutions publiques, y compris l’État, les collectivités locales et la Sécurité sociale.
Un appel à l’équité fiscale
Il a également plaidé pour que l’effort financier soit partagé entre les Français selon leur capacité contributive. « Plus vous avez de moyens, plus vous devez payer », a-t-il déclaré, tout en insistant sur le fait qu’il est essentiel d’abord de réaliser des économies avant d’envisager des augmentations d’impôts.
Perspectives pour 2027
Alors que les dépenses publiques en France représentent actuellement 57 % du PIB, Moscovici estime qu’un retour progressif à 54 ou 55 % serait raisonnable, sans pour autant entraîner d’austérité des services publics. En ce qui concerne son avenir politique, il a précisé qu’après son mandat à la Cour des comptes en septembre 2026, il sera « un homme libre » et participera au débat politique, tout en restant indécis sur une éventuelle candidature à la présidentielle de 2027.