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Les députés vont se prononcer ce jeudi 16 janvier à partir de 15 heures sur une motion de censure déposée par La France insoumise, suite au discours de politique générale de François Bayrou, prononcé mardi. Le Premier ministre pourrait toutefois éviter une chute rapide, les 126 élus du Rassemblement national (RN) semblant réticents à soutenir les 288 votes nécessaires pour l’adoption de la motion.
Position du Parti socialiste
Au Parti socialiste, malgré de longues discussions, la décision de voter ou non la motion de censure a finalement été repoussée à ce jeudi. Les 66 députés du PS devront déterminer si les concessions du gouvernement, notamment concernant la réforme des retraites, seront suffisantes pour justifier leur vote. Les écologistes et les communistes ont déjà annoncé qu’ils voteront en faveur de la censure. Le Nouveau Front populaire pourrait souffrir de ces divisions.
Défis à venir pour le gouvernement Bayrou
Un autre défi se profile pour le gouvernement Bayrou, formé mi-décembre. L’Assemblée nationale reprendra le 3 février l’examen du projet de budget 2025 de la Sécurité sociale (PLFSS), un texte sur lequel le précédent exécutif de Michel Barnier avait échoué début décembre.
Concessions de François Bayrou
Les récentes concessions de François Bayrou sont timides. Après le flou de son discours de politique générale, qui n’a pas vraiment convaincu, le Premier ministre a annoncé qu’il soumettrait un nouveau projet de loi sur les retraites au Parlement en cas de « progrès » dans les négociations entre les partenaires sociaux, même « sans accord général ». Mardi, il avait déjà prévenu que faute d’accord, la réforme actuelle serait appliquée. Un autre geste a été l’abandon des 4 000 suppressions de postes dans l’Éducation nationale prévues par son prédécesseur, sans détails sur la répartition des effectifs. Sa ministre de l’Éducation, Élisabeth Borne, a également annoncé la création de 2 000 postes d’AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap) pour soutenir l’école inclusive.
Épreuve à l’Assemblée nationale
Le Premier ministre et son équipe vont faire face ce jeudi après-midi à une première épreuve avec l’examen de la motion de censure à l’Assemblée nationale. Après sa déclaration de politique générale, le gouvernement n’a pas demandé symboliquement la confiance de l’Assemblée, se retrouvant ainsi privé de majorité comme son prédécesseur. En retour, les élus de La France insoumise, qui réclament la démission d’Emmanuel Macron, ont déposé cette motion de censure, la 150e de la Ve République. Le vote est prévu vers 17h30, et le résultat devrait être connu vers 18 heures. Il faut au moins 288 voix pour que la motion soit adoptée.