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Le gouvernement espagnol a décidé d’accorder un délai supplémentaire d’au moins un mois pour résoudre le colossal concours de santé privée de Muface, en raison de l’incapacité à finaliser les documents officiels de soumission. Cette décision intervient après l’annonce faite lors du Conseil des ministres du mardi.
Délai supplémentaire pour la rédaction des documents
La mutualité des fonctionnaires, rattachée au ministère de la Transformation numérique et de la Fonction publique, a informé le secteur des assurances qu’elle aurait besoin d’environ dix jours supplémentaires pour présenter ces documents, comme l’a rapporté le média EL MUNDO.
Ce report signifie que le ministère prévoit de finaliser la rédaction des documents avant la grève organisée par le syndicat CSIF, prévue pour le 13 du mois. Le processus de candidature devrait donc débuter en février, laissant le secteur le temps d’examiner les conditions et de décider s’il souhaite participer. Par la suite, le ministère procédera à l’attribution des contrats.
Contexte et enjeux du concours Muface
Officiellement, il s’agit toujours de la deuxième soumission de décembre dernier, qui a été « rétrogradée », mais il est évident dans le secteur qu’il s’agit d’une troisième tentative, masquée, après que les deux premières aient été abandonnées en raison de conditions économiques peu attractives pour les assureurs.
La publication de ces documents est cruciale car elle permettra à des assureurs comme Adeslas, Asisa ou DKV de prendre une décision finale sur leur participation pour fournir des services de santé privée à 1,5 million de mutualistes, ou de renoncer à nouveau. Leur intérêt, notamment celui d’Adeslas, est plus fort que jamais suite à l’augmentation significative des primes de 41 % approuvée par le Conseil des ministres, mais cela dépend de la clarté des documents.
Conséquences pour les assurés et le secteur
Les assureurs souhaitent également comprendre comment cette augmentation des primes sera structurée au fil du temps et selon les tranches d’âge. La rédaction des documents est essentielle pour leur permettre de réclamer des compensations en cas de nouvelles dérives dans les trois prochaines années, et elle pourrait également inciter d’autres secteurs contractants de l’administration à demander des remboursements pour des surcoûts passés.
Le ministre, Óscar López, a déjà affirmé que le contrat était « résolu » lors de sa récente intervention au Sénat, mais Adeslas et Asisa font preuve de prudence.
Mobilisation des syndicats et réaction du Parti Populaire
Le syndicat CSIF reste actif pour veiller à ce que les fonctionnaires n’aient pas à se tourner massivement vers le système de santé public. Ce vendredi, ils ont rencontré le leader du Parti Populaire, Alberto Núñez Feijóo.
Dans un communiqué, CSIF a dénoncé que, malgré la dernière offre économique, les délais pour la signature du contrat de santé demeurent inconnus, tout en continuant à signaler des problèmes d’accès aux soins, tels que des refus de tests, de rendez-vous ou d’interventions chirurgicales.
De son côté, le PP a souligné, selon Europa Press, que lors de cette rencontre « cordiale », Feijóo a réaffirmé l’engagement du Parti Populaire envers le modèle Muface, jugeant urgent que le gouvernement résolve définitivement le problème qui a créé une situation critique pour la couverture santé des utilisateurs.
« Il est de la responsabilité de l’exécutif de garantir la couverture sanitaire aux utilisateurs de Muface, qui ne doivent pas pâtir de l’incompétence du gouvernement dans les négociations, entraînant une augmentation des coûts », a déclaré Feijóo à CSIF.