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Aux États-Unis, un couple au style de vie peu conventionnel se lance dans une quête audacieuse : multiplier les naissances pour contrer une crise démographique qu’ils jugent alarmante. Simone Collins, 37 ans, et son mari Malcolm sont devenus les visages du mouvement pronataliste, plaidant pour une augmentation significative des naissances dans un monde où la fécondité est en déclin.
Une vie dédiée à la natalité
Avec sa longue robe noire et son bébé accroché dans le dos, Simone évoque à la fois le passé et le présent. Bien qu’elle se présente comme une « techno puritaine », elle mélange tradition et modernité avec des baskets jaune canari et un rouge à lèvres vif. Enceinte de son cinquième enfant depuis 2019, elle et Malcolm prévoient d’en avoir trois à cinq de plus. « Tant que je peux garder mon utérus », dit-elle en préparant un guacamole dans leur maison proche de Philadelphie.
Une mission pour l’humanité
Diplômée de Cambridge, Simone et Malcolm, expert en neurotechnologies, se sont lancés dans ce qu’ils appellent une « expérimentation » pour « sauver l’espèce humaine ». Ils croient fermement que la clé pour éviter une catastrophe démographique réside dans la procréation massive.
Un constat alarmant
Le couple s’appuie sur des statistiques inquiétantes. Depuis la crise de 2007, le taux de fécondité aux États-Unis est tombé à environ 1,6 enfant par femme, bien en dessous du seuil de renouvellement des générations fixé à 2,1. D’après des experts, sans immigration, la population mondiale pourrait connaître un déclin sans précédent d’ici 2084, menaçant ainsi l’économie et le système des retraites.
Elon Musk et J.D. Vance, figures du mouvement
Le mouvement nataliste a gagné en visibilité grâce à des personnalités comme Elon Musk, qui a déclaré que l’effondrement de la population due à une faible fécondité est un risque bien plus grave que le réchauffement climatique. J.D. Vance, un autre représentant vocal, a exprimé sa volonté d’augmenter le nombre de naissances lors d’une marche anti-avortement, insistant sur l’importance d’accorder plus de pouvoir de vote aux parents.
Des visions divergentes
Au sein du mouvement, des débats font rage concernant la meilleure approche pour promouvoir la natalité. Certains, comme le groupe profamille, plaident pour le mariage traditionnel et sont opposés aux méthodes de procréation assistée comme la fécondation in vitro. D’autres, comme les Collins, se concentrent sur des solutions technologiques et soutiennent que des choix familiaux divers doivent être respectés.
Une approche scientifique de la reproduction
Les « techno natalistes » comme les Collins utilisent des technologies avancées, ayant investi des centaines de milliers d’euros pour produire et congeler des embryons. Ils pratiquent également la sélection génétique pour s’assurer que leurs enfants soient en bonne santé. « On me traite de monstre, mais mon môme n’aura pas un cancer à 5 ans », défend Malcolm.
Un appel à l’action
Les Collins espèrent que leur initiative inspirera d’autres Américains. Ils militent pour des changements au niveau gouvernemental, comme des règles moins strictes concernant les sièges auto pour encourager les familles nombreuses. « Élevez vos enfants pour qu’ils aient des points de vue différents », conclut Simone, en berçant sa petite dernière.