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Négociations pour un cessez-le-feu à Gaza : Netanyahu sceptique
Les discussions se poursuivent aujourd’hui, jeudi, à Doha concernant l’exécution de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, annoncé hier soir. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a exprimé des réserves, considérant l’accord comme incomplet.
Après des heures d’annonces suite à des pourparlers intensifs à Doha, impliquant une délégation israélienne, celle du Hamas, ainsi que des médiateurs qatariens, égyptiens et des responsables américains, le quotidien Yediot Aharonot a rapporté que l’équipe de négociation israélienne resterait à Doha pour finaliser les modalités de mise en œuvre de l’accord.
Détails de l’accord
Lors d’une conférence de presse à Doha hier soir, le ministre des Affaires étrangères du Qatar, Sheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, a annoncé que l’accord entrerait en vigueur dimanche prochain. Il a ajouté que des discussions se poursuivraient pour finaliser les aspects opérationnels avec l’aval des deux parties engagées dans les négociations.
Le Qatar, l’Égypte et les États-Unis s’engagent à veiller à la mise en œuvre de cet accord, qui survient après 15 mois de conflit israélien à Gaza, ayant causé jusqu’à présent plus de 46 000 morts et 110 000 blessés.
Réactions du gouvernement israélien
Selon des rapports médiatiques, le gouvernement israélien devrait approuver l’accord plus tard dans la journée. Le bureau de Netanyahu a déclaré qu’aucun communiqué officiel ne serait émis tant que les détails finaux de l’accord ne seraient pas confirmés.
Un responsable israélien, informé des négociations, a révélé que les discussions se concentraient sur la liste des prisonniers palestiniens à libérer. Tout accord doit être approuvé par le cabinet dirigé par Netanyahu, qui dispose d’un soutien majoritaire au sein du gouvernement.
Cependant, ce projet a suscité des objections parmi certains ministres, notamment le ministre des Finances et le ministre de la Sécurité nationale, Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir. Malgré les oppositions, des sources israéliennes affirment que l’alliance gouvernementale n’est pas menacée par cette négociation, bien que certains membres la considèrent comme une capitulation.
Aspects humanitaires et aides
Concernant l’accord de cessez-le-feu, la Maison Blanche a déclaré qu’il mettrait un terme aux hostilités et augmenterait l’aide humanitaire destinée aux habitants de Gaza. La première phase, qui débutera dimanche, comprendra un cessez-le-feu suivi du déploiement d’une aide accrue pour la région.
Un haut responsable de la Maison Blanche a exprimé l’espoir que l’accord soit mis en œuvre le plus efficacement possible, saluant les efforts exceptionnels du Qatar dans ce processus.
Le président Joe Biden a également souligné l’importance de garantir que le cessez-le-feu à Gaza devienne permanent, rappelant que c’était une proposition initiale faite en mai dernier. Le secrétaire à la Défense américain, Lloyd Austin, a insisté sur le respect strict de l’accord.
Contexte et perspectives
Mike Waltz, conseiller en sécurité nationale du président élu Donald Trump, a affirmé que la future administration avait clairement signalé à Israël qu’elle le soutiendrait si le Hamas ne respectait pas les termes de l’accord.
Ce cessez-le-feu a été largement salué, avec des appels de l’ONU et de plusieurs pays pour accélérer son application et la livraison d’aide à Gaza.