Au Népal, l’armée a repris le contrôle de Katmandou au lendemain de violentes émeutes qui ont secoué la capitale et provoqué des dégâts importants, notamment l’incendie du parlement et des résidences officielles. Des colonnes de soldats et des véhicules blindés patrouillent sous couvre-feu, tandis que les autorités appellent au calme et au dialogue pour sortir de la crise politique qui s’annonce après la démission du Premier ministre. Des responsables militaires et civils se disent déterminés à prévenir toute escalade et à permettre une transition politique pacifique.
L’armée népalaise prend le contrôle de Katmandou et rétablit le calme
Selon le dernier communiqué, l’état-major a répété mercredi qu’il réprimerait « manifestation, acte de vandalisme, pillage ou incendie et attaque visait les personnes et les biens », alors que les forces de sécurité renforcent les contrôles et les barrages dans les rues de Katmandou. L’aéroport de Katmandou est fermé et ne devrait pas rouvrir avant 18h00 locales, selon le directeur de l’aéroport cité par les médias.
Dans un message vidéo, le chef d’état-major, le général Ashok Raj Sigdel, a exhorté « tous les groupes impliqués dans les manifestations à revenir au calme et à engager un dialogue ».
Balendra Shah, maire de Katmandou depuis 2022, a appelé les habitants à faire preuve de retenue et a publié sur Facebook: « Soyez prêts (…) à prendre les rênes du pays », a déclaré l’élu selon les informations relayées par la presse locale.
Revenu au pouvoir en 2024, KP Sharma Oli a expliqué qu’il démissionnait « afin que des mesures puissent être prises en vue d’une solution politique ».
Le président Ramchandra Paudel a également exhorté « tout le monde, y compris les manifestants, à coopérer pour une résolution pacifique de la situation difficile du pays ».
Le Premier ministre indien Narendra Modi a déclaré: « La stabilité, la paix et la prospérité du Népal sont d’une importance capitale pour nous ».
Parlement incendié et appels au calme internationaux
Le parlement népalais a été incendié, et le domicile du Premier ministre démissionnaire a été touché, selon les journalistes de l’AFP. Mercredi matin, les rues de Katmandou étaient jonchées de carcasses de véhicules et de débris, alors que les troupes déployées poursuivaient les patrouilles sous couvre-feu.
Des appels au calme et à la retenue ont été lancés par l’ONU et le grand voisin indien; l’ONU et d’autres acteurs appellent à une résolution pacifique de la crise, tandis que Modi réaffirme l’importance de la stabilité régionale.
