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Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a vivement critiqué son homologue espagnol Pedro Sánchez, l’accusant d’avoir proféré une « menace d’extermination » contre l’État d’Israël après l’annonce par Madrid d’une série de sanctions liées au conflit à Gaza.
Accusations de Netanyahou
Dans un message publié sur la plateforme X, Netanyahou a affirmé que les déclarations de Pedro Sánchez constituaient un « grave » danger pour Israël. Il a cité des propos selon lesquels l’Espagne « ne dispose pas d’armes nucléaires, de porte-avions ni de vastes ressources pétrolières », et « ne peut à elle seule arrêter l’offensive israélienne ». Netanyahou a interprété ces mots comme une menace directe contre l’État juif.
Il a en outre comparé les positions de Sánchez aux pages sombres de l’histoire espagnole, évoquant la Inquisition et l’expulsion des Juifs, et estimant que « l’Holocauste nazi » ne suffisait apparemment pas pour certains.
Référence : https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/11/25/%D8%A8%D9%86%D9%8A%D8%A7%D9%85%D9%8A%D9%86-%D9%86%D8%AA%D9%86%D9%8A%D8%A7%D9%87%D9%88
La réponse de Pedro Sánchez
Pedro Sánchez a expliqué lors d’une conférence de presse que, malgré les limites des capacités militaires espagnoles, l’Espagne ne renoncerait pas à chercher à stopper ce qu’il a qualifié d’« extermination » à Gaza. Il a affirmé que certaines causes méritent d’être défendues, « même si la victoire n’est pas réalisable par nos seules moyens ».
La déclaration de Sánchez visait à justifier la mise en place de mesures contraignantes contre Israël, visant à exercer une pression diplomatique et économique pour mettre fin aux violences dans la bande de Gaza.
Référence : https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2016/2/23/%D8%A8%D9%8A%D8%AF%D8%B1%D9%88-%D8%B3%D8%A7%D9%86%D8%B4%D9%8A%D8%B2-%D8%B1%D8%A6%D9%8A%D8%B3-%D8%A7%D9%84%D9%88%D8%B2%D8%B1%D8%A7%D8%A1-%D8%A7%D9%84%D9%85%D9%83%D9%84%D9%81-%D8%B1%D8%BA%D9%85
Mesures prises par Madrid
Le gouvernement espagnol a annoncé plusieurs mesures punitives visant Israël. Parmi les décisions figurent :
- interdiction totale d’exportation d’armes vers Israël ;
- interdiction d’entrée dans l’espace aérien et les ports espagnols des avions et navires liés aux forces armées israéliennes ;
- interdiction d’importer des produits issus des colonies en Cisjordanie ;
- augmentation du financement alloué à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA).
Madrid a également imposé des interdictions d’entrée à des personnalités israéliennes jugées « directement responsables » des actions à Gaza, notamment le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir et le ministre des Finances Bezalel Smotrich.
Références : https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/11/19/%D8%BA%D8%B2%D8%A9 et https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2022/11/3/%D8%A5%D9%8A%D8%AA%D9%85%D8%A7%D8%B1-%D8%A8%D9%86-%D8%BA%D9%81%D9%8A%D8%B1-%D8%B9%D8%B6%D9%88-%D8%A7%D9%84%D9%83%D9%86%D9%8A%D8%B3%D8%AA-%D8%A7%D9%84%D8%A5%D8%B3%D8%B1%D8%A7%D8%A6%D9%8A%D9%84%D9%8A et https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2024/1/8/%D8%A8%D8%AA%D8%B3%D9%84%D8%A6%D9%8A%D9%84-%D8%B3%D9%85%D9%88%D8%AA%D8%B1%D9%8A%D8%B4-%D8%B3%D9%8A%D8%A7%D8%B3%D9%8A-%D8%B5%D9%86%D8%B9%D8%AA%D9%87-%D8%A7%D9%84%D9%85%D8%AF%D8%A7%D8%B1%D8%B3
Réaction israélienne au niveau diplomatique
Outre Netanyahou, le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Sa’ar a vivement critiqué la décision de Madrid, accusant l’Espagne d’un manque de conscience historique quant aux crimes commis contre le peuple juif, en mentionnant notamment les crimes de la Inquisition.
Ces déclarations témoignent d’une montée des tensions diplomatiques entre Madrid et Jérusalem, à la suite des mesures adoptées par l’Espagne.
Référence : https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2024/2/25/%D9%85%D8%AD%D8%A7%D9%83%D9%85-%D8%A7%D9%84%D8%AA%D9%81%D8%AA%D9%8A%D8%B4-%D9%84%D9%85%D8%A7-%D8%B9%D8%B0%D8%A8%D8%AA-%D8%A5%D8%B3%D8%A8%D8%A7%D9%86%D9%8A%D8%A7
Contexte international et reconnaissance de la Palestine
En mai 2024, l’Espagne a officiellement reconnu l’État palestinien. Cette décision s’inscrit dans un mouvement diplomatique plus large, plusieurs pays occidentaux annonçant leur intention de reconnaître la Palestine, notamment le Royaume-Uni, la France, l’Australie, le Canada et la Belgique.
Ces annonces de reconnaissance ont été faites dans le cadre des réunions de l’Assemblée générale des Nations unies ce mois-ci, intensifiant le débat international sur la situation au Proche-Orient et les réactions politiques au conflit entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.
Références : https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2015/3/14/%D9%81%D9%84%D8%B3%D8%B7%D9%8A%D9%86 et https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/12/16/%D8%A7%D9%84%D8%AC%D9%85%D8%B9%D9%8A%D8%A9-%D8%A7%D9%84%D8%B9%D8%A7%D9%85%D8%A9-%D9%84%D9%84%D8%A3%D9%85%D9%85-%D8%A7%D9%84%D9%85%D8%AA%D8%AD%D8%AF%D8%A9
La polémique entre Jérusalem et Madrid illustre l’accroissement des tensions internationales autour du conflit à Gaza. L’affaire met en lumière des frictions politiques, historiques et diplomatiques qui pourraient avoir des répercussions durables sur les relations bilatérales. Netanyahou menace Espagne se retrouve ainsi au cœur d’un débat international sur la légitimité et les moyens de pression dans le cadre de crises humanitaires et militaires.